Entre l’opposition et le pouvoir, c’est désormais à la guerre comme à la guerre ! Et tous les coups sont permis. Comme celui que les députés opposants viennent d’administrer à Macky Sall et Cie, en boycottant l’adresse, aujourd’hui, du président de la République voisine du Cap-Vert, à l’Assemblée nationale. Un signal fort que donnent les détracteurs du régime, pour protester contre la violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les atteintes aux droits des citoyens de manifester et les entorses à la démocratie notées lors du vote de la loi sur le parrainage imposée sans débats par le rouleau compresseur des députés de la mouvance présidentielle.
La vengeance est un plat qui se mange froid ! Une maxime qui a dû inspirer l’opposition parlementaire. Après avoir subi la loi de la majorité mécanique de Benno Bokk Yakaar, qui leur a imposé, sans débats, la loi sur le parrainage, Me Madické Niang et Cie ont une belle occasion de faire mal au régime, avec le passage à l’Assemblée nationale du Président cap-verdien, en visite au Sénégal. Les parlementaires du groupe Liberté et Démocratie et leurs collègues non-inscrits vont tout bonnement faire la politique de la chaise vide; ce qui va forcément faire une mauvaise publicité à Macky Sall et Cie, quand on sait combien ce moment est important pour la vie de la république. «Le discours d’un chef d’Etat étranger devant l’Assemblée nationale a pour but d’exalter le prestige et la place éminente de l'Assemblée nationale elle-même dans l’ordonnancement des institutions et, en même temps, de magnifier les relations entre les pays et l'amitié entre les peuples ; peuple dont l'Assemblée nationale est l’émanation de la souveraineté», reconnaissent les députés du groupe Liberté et Démocratie, ainsi que les non-inscrits. Qui, disent-ils, auraient été «très honorés, en d’autres circonstances, de prendre part à la séance plénière de l’Assemblée nationale (convoquée aujourd’hui) pour écouter le message du Président du Cap-Vert, Son Excellence M. Jorge Carlos De Almeda Fonseca».
Mais, hélas, le contexte de guerre ouverte entre le régime et ses opposants impose une posture guerrière de boycott, dans le but de porter un douloureux coup à Macky Sall et son pouvoir. «Dans le contexte actuel de graves atteintes aux libertés collectives et individuelles qui prévaut au Sénégal, avec la révision de la Constitution intervenue le jeudi 19 avril, après consultation entre les leaders de l'opposition, les députés du groupe Liberté et Démocratie et les députés non-inscrits, nous nous sommes accordés sur la nécessité de lancer un signal fort à l’opinion nationale et à la communauté internationale et décidons de boycotter la séance d'adresse de son Excellence le Président du Cap-Vert», explique le boycotteurs.
En effet, en choisissant de laisser les députés de la mouvance présidentielle seuls avec l’hôte de l’Assemblée nationale, Me Madické Niang, Aïda Mbodji et autres entendent «dénoncer la répression sauvage et barbare dont les Sénégalais ont été victimes (lors des manifestation du 19 avril dernier contre la loi sur le parrainage), protester solennellement contre les violations répétées du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dont le point d’orgue a été le vote sans débats de la loi de révision constitutionnelle et condamner la décision, sans précédent depuis 1962, du président de l’Assemblée nationale de faire intervenir les forces de l'ordre au sein de l’Hémicycle pour faire expulser un député (appel aux gendarmes pour faire expulser Toussaint Manga).
En outre, ce boycott du passage du Président cap-verdien à l’hémicycle de la place Soweto est, pour les députés détracteurs du régime, une belle occasion d’exprimer leur «plus vive condamnation», ainsi que leurs «fortes inquiétudes» pour la démocratie sénégalaise et l’Etat de droit, suite aux «nombreuses arrestations de leaders politiques et de citoyens sénégalais, empêchés sans aucune autre forme de procès d’exercer librement leur droit constitutionnel de marche et de manifestation».
Mbaye THIANDOUM
La vengeance est un plat qui se mange froid ! Une maxime qui a dû inspirer l’opposition parlementaire. Après avoir subi la loi de la majorité mécanique de Benno Bokk Yakaar, qui leur a imposé, sans débats, la loi sur le parrainage, Me Madické Niang et Cie ont une belle occasion de faire mal au régime, avec le passage à l’Assemblée nationale du Président cap-verdien, en visite au Sénégal. Les parlementaires du groupe Liberté et Démocratie et leurs collègues non-inscrits vont tout bonnement faire la politique de la chaise vide; ce qui va forcément faire une mauvaise publicité à Macky Sall et Cie, quand on sait combien ce moment est important pour la vie de la république. «Le discours d’un chef d’Etat étranger devant l’Assemblée nationale a pour but d’exalter le prestige et la place éminente de l'Assemblée nationale elle-même dans l’ordonnancement des institutions et, en même temps, de magnifier les relations entre les pays et l'amitié entre les peuples ; peuple dont l'Assemblée nationale est l’émanation de la souveraineté», reconnaissent les députés du groupe Liberté et Démocratie, ainsi que les non-inscrits. Qui, disent-ils, auraient été «très honorés, en d’autres circonstances, de prendre part à la séance plénière de l’Assemblée nationale (convoquée aujourd’hui) pour écouter le message du Président du Cap-Vert, Son Excellence M. Jorge Carlos De Almeda Fonseca».
Mais, hélas, le contexte de guerre ouverte entre le régime et ses opposants impose une posture guerrière de boycott, dans le but de porter un douloureux coup à Macky Sall et son pouvoir. «Dans le contexte actuel de graves atteintes aux libertés collectives et individuelles qui prévaut au Sénégal, avec la révision de la Constitution intervenue le jeudi 19 avril, après consultation entre les leaders de l'opposition, les députés du groupe Liberté et Démocratie et les députés non-inscrits, nous nous sommes accordés sur la nécessité de lancer un signal fort à l’opinion nationale et à la communauté internationale et décidons de boycotter la séance d'adresse de son Excellence le Président du Cap-Vert», explique le boycotteurs.
En effet, en choisissant de laisser les députés de la mouvance présidentielle seuls avec l’hôte de l’Assemblée nationale, Me Madické Niang, Aïda Mbodji et autres entendent «dénoncer la répression sauvage et barbare dont les Sénégalais ont été victimes (lors des manifestation du 19 avril dernier contre la loi sur le parrainage), protester solennellement contre les violations répétées du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dont le point d’orgue a été le vote sans débats de la loi de révision constitutionnelle et condamner la décision, sans précédent depuis 1962, du président de l’Assemblée nationale de faire intervenir les forces de l'ordre au sein de l’Hémicycle pour faire expulser un député (appel aux gendarmes pour faire expulser Toussaint Manga).
En outre, ce boycott du passage du Président cap-verdien à l’hémicycle de la place Soweto est, pour les députés détracteurs du régime, une belle occasion d’exprimer leur «plus vive condamnation», ainsi que leurs «fortes inquiétudes» pour la démocratie sénégalaise et l’Etat de droit, suite aux «nombreuses arrestations de leaders politiques et de citoyens sénégalais, empêchés sans aucune autre forme de procès d’exercer librement leur droit constitutionnel de marche et de manifestation».
Mbaye THIANDOUM