La conférence de presse des avocats de Karim Wade a été l’occasion pour les conseils de Wade-fils d’inviter l’État du Sénégal à être logique dans sa démarche. Pour Me Seydou Diagne, si l’État du Sénégal pense que l’arrêt de la Crei doit être appliqué, il faut qu’il reconnaisse l’éligibilité et la candidature de Monsieur Karim Wade.
«Depuis le 23 juin 2015, la Crei a dit à l’État du Sénégal : ‘’non je refuse de prononcer la perte des droits civiques, politiques, de familles de Monsieur Karim Wade’’. Et ce n’est pas très logique de la part de l’État du Sénégal parce qu’il ne peut pas nous demander de lui payer 138 milliards, nous demander de purger une partie de notre peine, avant la grâce, poursuivre à l’international les biens de Monsieur Karim Wade… tout ça en vertu de l’arrêt de la Crei et refuser que Karim Wade est éligible alors que c’est le même arrêt», explique-t-il.
Poursuivant, pour faire plus simple, il note que l’éligibilité, les droits civiques…, c’est une sanction pénale comme l’emprisonnement. Ainsi, assure-t-il, si vous devez les perdre, il faut que ça soit prononcée par un tribunal.
L’arrêt de la Crei dit que pour toutes les infractions dans le Code pénal, vous avez une loi spécifique qui dit qu’on peut prononcer l’interdiction des droits civiques. Mais pour l’enrichissement illicite, qui est une loi spéciale devant une Cour spéciale et une procédure spéciale, il n’y a aucune disposition de la loi qui me permet, moi Crei, de prononcer l’interdiction des droits civiques.
SDN