Jamais une veille d’élection n’a suscité autant de frustrations au sein de l’opposition. En point de presse, hier, les jeunes de l’opposition réunie au sein du collectif des 25 candidats (C25) ont promis de tenir des marches demain vendredi, avant de les poursuivre sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’au 24 février, jour du scrutin.
La messe est dite. Les jeunes du Front de résistance nationale du collectif ont musclé son discours, hier. Face à la presse, ils ont dit à qui veut les entendre qu’ils vont faire face à Macky Sall, quel que soit le prix à payer. D’ailleurs, ils comptent descendre sur le terrain dès demain vendredi et ce jusqu’au 24 février, jour de l’élection présidentielle. «Nous avons envoyé une déclaration pour une marche ce vendredi au préfet. Cette marche débutera à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar avant de finir devant la Rts», renseigne le député Toussaint Manga. D’ailleurs, ce dernier, très en verve prévient le préfet. «Qu’il sache que notre itinéraire est déjà choisi, nous savons qu’il va comme d’habitude faire son propre itinéraire, mais qu’il garde ça pour lui. Monsieur le Préfet, encore une fois, notre itinéraire ne changera pas. Que vous soyez d’accord ou pas avec notre itinéraire, nous tiendrons notre marche selon l’itinéraire choisi», précise Toussaint Manga.
Prenant la balle au rebond, Bassirou Samb affirme que la marche sera prolongée dans la banlieue, la semaine prochaine. «Nous avions déposé pour tenir une marche ce vendredi aussi dans la banlieue, mais nous ne l’avons pas fait dans les délais, alors nous allons réintroduire cette déclaration de marche la semaine prochaine. Nous invitons toute la jeunesse sénégalaise à nous rejoindre ce vendredi ainsi que la semaine prochaine à Guédiawaye et à Pikine», soutient Bassirou Samb.
Selon les jeunes du FRN, le moment est venu pour que chacun choisisse son camp : celui du pouvoir dictatorial et antidémocratique de Macky Sall ou celui du peuple qui aspire à un changement véritable et alternatif en 2019. Aucun sacrifice n’est de trop devant cette situation, disent-ils. Aussi, ils lancent un appel à tous ceux qui veulent une alternative véritable, qui aspirent à la paix, à la stabilité et à la préservation des intérêts et ressources naturelles de notre pays, à se joindre à eux demain, pour prendre part activement aux différentes marches de contestations qui seront organisées dans un premier temps simultanément dans ces départements respectifs de Dakar, Rufisque, Thiès et Saint-Louis».
En sus, Toussaint Manga fait savoir à Macky Sall, du moment que le Conseil constitutionnel vient d’officialiser le plan «Sathieu élection», «qu’il n’est plus considéré comme le président de la République du Sénégal. Pour le parlementaire, même s’il met en place son opération de tricherie jusqu’à gagner les élections, il ne peut être considéré comme le président de la République.
Samba THIAM