Le leader du Grand Parti semble gonflé à bloc et déterminé à bouter hors du pouvoir le régime du Président Macky Sall, lors de la prochaine présidentielle de 2019. Mais, pour y arriver, Malick Gakou demande juste à ses militants de lui donner le parrainage.
Le régime du Président Macky Sall devrait prier ardemment le ciel et croiser fortement les doigts pour que les militants du Grand Parti ne parviennent pas à donner le parrainage à leur candidat déclaré à la présidentielle de 2019, Malick Gakou. Qui a promis d’envoyer au purgatoire le patron de l’Alliance pour la République (Apr) et ses alliés. M. Gakou a fait la déclaration, hier, à son siège de parti sis à Guédiawaye, en marge de l’assemblée générale de sa formation politique, qui a été sanctionnée par la lecture de la résolution de la convention régionale de Dakar, visant à mobiliser 500.000 signatures de parrains.
«Le Sénégal que nous chérissons tant, aucun sacrifice ne sera de trop pour nous»
M. Gakou a auparavant recadré ses détracteurs et les sceptiques qui, selon lui, considèrent que leur formation politique n’est pas encore née pour devenir un grand parti. «Qui peut dire aujourd’hui, de manière objective, que Grand Parti n’est pas un grand parti ? A la naissance du Grand Parti, nous avions sillonné les 14 régions du Sénégal et la diaspora pour implanter le parti, mais dans le sens du refus, des ruptures ; animés par une volonté, une détermination sans faille pour défendre les intérêts supérieurs de la nation sénégalaise ; le Sénégal que nous chérissons tant et pour lequel aucun sacrifice n’est de trop pour satisfaire aux besoins, aux desideratas du développement économique et social de la nation» a laissé entendre l’ancien ministre du Commerce. Qui ajoute que le GP est devenu maintenant un véritable grand parti par la force de prégnance, de détermination et d’engagement de sa jeunesse, mais aussi grâce à l’engagement sans faille de ses femmes pour changer et redresser le pays.
«Le pouvoir voulait créer des obstacles avec le parrainage, mais rien ne peut arrêter la détermination d’un peuple au changement ; GP est prêt pour le combat ; 27 août 2018 est le jour du démarrage de la chute de Macky Sall ; 65.000 signatures, ce n’est qu’une formalité pour GP»
Le leader du GP a décrié l’attitude du pouvoir en place par rapport à son filtre de parrainage, mais il précise que leur parti est prêt pour le combat et que le 27 août 2018 constitue le jour de démarrage de la chute du Président Macky Sall. «En créant le parrainage, le pouvoir voulait créer des obstacles, un filtre au changement, mais rien ni personne ne peut arrêter la détermination d’un peuple au changement, l’enthousiasme de la jeunesse et l’engagement des femmes à créer les conditions du changement. 65.000 signatures, ce n’est qu’une formalité pour le Grand Parti. 300.000 Sénégalais ont déjà acheté la carte du parti. Donnez-moi le parrainage, et je vous donne le pays», a martelé avec force M. Gakou.
«Macky Sall a détruit le tissu familial et les pans du développement économique et social du pays avec son Plan Sénégal émergent»
M. Gakou a vanté les bienfaits et autres vertus de son Plan alternatif Suxxali Sénégal (Pass) et voué aux gémonies le Pan Sénégal émergent du Président Sall (Pse). «Macky Sall a détruit le tissu familial de notre pays et les pans du développement économique et social avec son Pse. Le Pass est le seul programme alternatif de développement socioéconomique du pays. Votre détermination, engagement et notre plan mis en place devront permettre au Grand Parti, au soir du 24 février prochain, de triompher haut la main et gagner avec brio la présidentielle de 2019» a soutenu l’ancien numéro 2 de l’Afp.
«Ne vous mettez pas dans des querelles byzantines ; ne répondez ni à l’opposition, ni au pouvoir. J’ai les mains propres, rien ni personne ne peut me salir»
Le patron du GP a demandé aussi à ses militants d’éviter de s’emmêler dans des querelles byzantines ou plutôt à répondre aux diatribes de l’opposition ou du pouvoir. «Ne vous mettez pas dans des querelles byzantines ; ne répondez ni à l’opposition ni au pouvoir. Vous avez le meilleur candidat pour changer le Sénégal. Vous ne pouvez pas avoir le meilleur candidat et vous mettre dans des querelles byzantines. J’ai les mains propres, rien ni personne ne peut me salir. Le pouvoir cherche des poux à l’opposition. Si, après avoir occupé de hautes fonctions, puis démissionné du gouvernement, j’avais les mains impropres, je ne serais pas là», a indiqué Malick Gakou.
Vieux Père NDIAYE