Macky Sall est amer. Très amer même, à la suite des violences qui ont occasionné morts d'homme à Tambacounda et la destruction de biens appartenant aux journalistes. Sur un ton ferme, alors qu'il venait juste de sortir de Cap Skirring et d'arriver à Oussouye, il martèle en effet que force restera à la loi. La compagne électorale, dit-il, ne doit pas servir de prétexte pour inciter à la violence.«Je regrette les incidents malheureux qui se sont produits à Tambacounda, qui ont entrainé la mort d’un jeune militant de l’Apr, donc de la majorité, qui a été poignardé un membre de la délégation du Pur», a dit le président de la République, qui présente ses condoléances attristées à la famille de Ibou Diop et demande que toute la lumière soit faite. Puisque la campagne électorale ne doit pas être un prétexte pour que la violence s’installe dans le pays. «Force devra rester à la loi quelles que soient les circonstances», a laissé entendre le chef de l’Etat.
Macky Sall, visiblement touché par cette affaire, invite son camp à ne pas céder à la provocation et à ne pas répondre à la violence. «Nous avons la majorité avec nous. Mais je voudrais en même temps inviter tous les candidats à faire la même invite à leurs militants, à leurs sympathisants. Les gens peuvent voter pour qui ils veulent, sans faire de violence. Ce qui s’est passé est très regrettable et, croyez-moi, c’est déjà le résultat de l’appel à la violence prôné par certains leaders politiques. Mais qu’ils sachent qu’ils répondront de leurs actes. Ils répondront de leurs actes devant les tribunaux conformément à la loi. Croyez-moi», a réagi le chef de l’Etat.
Madou MBODJ