Avec l’appui de Y’en a marre, Frapp/France Dégage et beaucoup d’autres organisations de la société civile, le Front national pour la défense de la constitution guinéenne a fait face à la presse hier pour marquer son indignation par rapport à ce qui s’y passe actuellement. Selon Fadel Barro, la réussite du projet de Alpha Condé peut se révéler un danger pour le Sénégal, car selon les activistes, nos dirigeants pourront être tentés de reproduire le schéma en s’inspirant de la Guinée.
Le mouvement Y’en a marre, par la voix de son ancien coordonnateur, a manifesté son soutien aux Guinéens vivant au Sénégal lors de la conférence de presse organisée conjointement avec France/Frapp Dégage, l’association Africa Jom Center, les Gilets rouges et d’autres organisations de la société civile. «En collaboration avec le Front national pour la défense de la constitution (Fndc) Sénégal, nous avons pris l’initiative de manifester notre indignation contre la situation qui se passe en Guinée. Le peuple guinéen est en proie à la déstabilisation, une régression démocratique par le fait de décision antidémocratique dont le seul responsable est le Président Alpha Condé», se désole Fadel Barro.
Fadel Barro : «c’est désolant que le préfet de Dakar interdise des rassemblements des Guinéens en leur disant qu’ils ne sont pas chez eux»
Fadel Barro de regretter l’attitude du préfet de Dakar face aux nombreuses demandes des Guinéens vivant au Sénégal pour des rassemblements pacifiques. «Les Guinéens d’ici doivent se sentir comme chez eux. Ils sont chez eux au Sénégal. C’est vraiment dommage que le préfet de Dakar ait refusé leur demande en allant jusqu’à leur dire qu’ils ne sont pas chez eux», fulmine Fadel Barro.
Fadel Barro : «la Guinée a un autre Ebola et il s’appelle Alpha Condé»
Rappelant l’épisode malheureux de l’épidémie d’Ebola, l’ancien coordonnateur de Y’en a marre assure : «La Guinée a un autre Ebola et il s’appelle Condé. Si la Guinée est déstabilisée aujourd’hui, le Sénégal ne sera pas épargné», assure-t-il. «Nous allons boucler les activités par une marche pacifique des forces vives de la nation avec les Guinéens à la place de la Nation, le samedi 2 novembre. Il n’y a pas de prétexte pour interdire cette manifestation, puisque ce sont les organisations de la société civile sénégalaise qui l’organisent», prévient Fadel Barro.
Idrissa Barry : «nous avons fait 5 demandes d’autorisation pour des manifestations et le préfet les a toutes refusées»
Le coordonnateur du Front national pour la défense de la constitution de remercier les activistes sénégalais qui s’engagent à leurs côtés. «Nous avons fait près de cinq demandes d’autorisation de manifestation qui ont toutes été refusées. Nous sommes respectueux des lois sénégalaises, mais nous estimons que nous sommes en Afrique et nous avons le droit d’exprimer nos ressentiments», a noté Idrissa Barry qui salue cette solidarité entres frères africains.
Selon ce dernier, les responsables dudit Front établis en Guinée ont été arrêtés et séquestrés la veille de leur manifestation qui était prévue le lundi 14 octobre. Et qu’avec 14 morts, il est plus que normal qu’ils se lèvent eux aussi.
Selon Mignane Diouf, si le projet de Condé passe en Guinée, il va être expérimenté en Côte d’Ivoire, ce qui pourrait amener nos dirigeants à le tester au Sénégal.
Ndeye Khady D. FALL