Le braquage opéré le mardi 29 octobre à 03h par 15 assaillants encagoulés à l’hôpital de Richard-Toll a fait sortir de ses gonds And Gueusseum. L’intersyndicale exige de l'Etat la protection des structures hospitalières contre les malfrats.
A travers une déclaration rendue publique pour dénoncer les braquages et le vandalisme dans les établissements sanitaires, la coalition du secteur de la santé et de l’action sociale And Gueusseum prend la défense des travailleurs et des malades patients de l’hôpital de Richard-Toll victimes de braquage. Dans le communiqué de soutien, l’inter-coalition fait savoir qu’il est profondément indigné et dénonce avec vigueur, « la terreur et la violence infligées aux malades et au personnel de l'hôpital de Richard-Toll (EPS 1) lors d'un braquage sauvage opéré le mardi 29 octobre à 03h par 15 assaillants encagoulés ».
Toutefois, And Gueusseum exige la délocalisation de l’EPS 1 de Richard-Toll, sans service de réanimation, érigé dans des marécages et exposé à des vidanges de ses fosses septiques deux fois par semaine. « Dans la même veine, And Gueusseum s'insurge contre l'agression d'un médecin à l'hôpital de Fann suivie de destruction d'équipements de réanimation par un accompagnant qui aurait perdu un proche, comme si l'hôpital avait une obligation de résultats. Comme en de pareilles circonstances, dénonçant avec la dernière énergie ces actes ignobles et barbares perpétrés dans un lieu de traitement de personnes malades, And Gueusseum manifeste sa solidarité agissante à la communauté et interpelle le gouvernement sur l'urgence de traquer ces malfrats et de sécuriser davantage les lieux de travail en particulier et les populations dans le désarroi en général », exige l’intersyndicale qui regrette qu’en plus des risques inhérents à l'exercice de leur travail, les personnels des postes de santé, maternités et hôpitaux en ont assez de devoir faire face à de tels actes devenus récurrents.
Pour rappel, And Gueusseum signale que dans un passé récent, des scènes de saccage et de jets de pierres par des jakartamen en furie avaient été constatés dans les hôpitaux de Thiès et de Tivaouane. Ainsi, face à cette situation, And Gueusseum réitère sa demande d'une séance plénière adressée au Premier ministre par courrier de rappel en date du 18 octobre 2024 restée encore sans suite « afin de faire appliquer les accords portant sur les augmentations de salaire aux contractuels des Etablissements publics de santé et aux travailleurs des Collectivités territoriales, en perspective de la nouvelle loi des finances 2025 pour envisager l'apurement, au cas échéant, du passif social », explique le communiqué.
Par ailleurs, le dérèglement climatique, avec son lot de désolation et pertes en vies humaines, expose selon les syndicalistes inéluctablement les populations à tous les fléaux et problèmes de santé publique auxquels le service national de l'hygiène et les services sociaux font face dans un dénuement quasi total et exige de l'Etat les moyens humains, matériels et financiers nécessaires pour faire face et éviter le pire.
Baye Modou SARR