La respiration démocratique en Afrique est souvent sujette à de
longues apnées du sommeil, avec des chefs d’Etat qui s’accrochent
par tous les moyens illégitimes au pouvoir. Il en reste encore
quelques-spécimens, tous en Afrique Équatoriale. L’Afrique de
l’Ouest, libérée de cette gangue depuis longtemps, a toutefois
quelque peine à respirer, étouffant sous les velléités de potentats
octogénaires qui s’incrustent comme le Covid-19 dans les poumons.
Heureusement, la Guinée toute proche s’est endormie hier soir avec
l’espoir de s’être enfin libérée d’un joug. Les résultats distillés par
une radio dès le début des dépouillements ont indiqué une tendance
qui, si elle se confirmait, ferait plus que mettre en ballotage le
président sortant. Mais, les choses ne seront ni simples, ni
transparentes. Car, déjà, des tricheries sont relevées çà et là et
l’appareil d’Etat étant entre les mains du candidat du Rpg, que même
des membres de la Ceni doutent de la sincérité du scrutin, les
lendemains post électoraux pourraient être gros de dangers. Et
comme la véritable démocratie ne rime point avec la violence, prions
pour une victoire nette du peuple guinéen souverain au décompte
final.
Waa Ji