Niangal a changé son gouvernement et même s’il n’y est pas entré, Ngorsi, à lui seul, en justifie la pertinence. Prési n’a redistribué les cartes que pour faire de la place à son ancien frère de parti, dont il a contribué à l’éviction auprès de Njomboor. On efface donc tout et on recommence. Mais la nouvelle donne nécessite un casting différent. Niangal a besoin de Ngorsi, plus pour amortir les chocs, par une arithmétique qui frise une majorité presque à la soviétique. Le maître provisoire du jeu compte faire de sa nouvelle recrue un joker de luxe, dans la perspective de l’élever au rang de numéro 2 et, pourquoi pas, de dauphin. Gageure, s’il en est, car l’exemple de Ghazouani avec Abdel Aziz peut être édifiant. Mais ne tirons pas de plan sur la comète. Puisque 2024, c’est assez loin. En tout cas, comme à la bourse, les valeurs politiques s’apprécient et se déprécient. Et aujourd’hui, concernant Ngorsi, sa nouvelle cotation dégringole dangereusement dans le cœur des Sunugaaliens, très peu conciliants avec une posture de trahison. Et si Ndamal Kajoor se plait à dire qu’il a été moult foisannoncé mort politiquement, n’a-t-il pas placé lui-même son cou sous le couperet ?
Waa Ji
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