Le bras de fer autour de l’inscription ou non de Karim Wade sur les listes électorales par l’Etat du Sénégal est définitivement engagé. En réunion de comité directeur hier, le Pds théorise «le début d’une résistance permanente».
Le Parti démocratique sénégalais ne restera pas les bras croisés à attendre que Macky Sall et son gouvernement décident du sort de Karim Wade. Il prépare une grande bataille autour de cette affaire de candidature de Karim Wade. Pour preuve, le Comité directeur du Pds invite ses militants et responsables à une mobilisation permanente pour pousser le gouvernement à respecter les droits de Karim Wade. «Constatant que Macky Sall a décidé de plonger le Sénégal dans un chaos politique et une crise électorale sans précédent dans l’histoire de notre démocratie, le Comité directeur demande à tous les responsables, militants, souteneurs et citoyens épris de liberté, de se mobiliser dans tous les départements pour démontrer notre détermination à nous opposer à toute forme de forfaiture qui le priverait de son droit de participer à la prochaine élection présidentielle», a dit hier le porte-parole du jour, Abdoul Aziz Diop. Il ajoute que le Pds appelle également ses militants et responsables à préparer la manifestation de l’opposition du 13 juillet 2018 et de faire de son succès le début d’une résistance permanente et ordonnée contre le système d’oppression que Macky Sall veut imposer.
«Le Pds n’acceptera pas que les lois de notre pays soient bafouées pour permettre à Macky Sall, sans gloire et sans combattre, d’avoir un deuxième mandat»
Le Pds rappelle l’arrêt de la Crei qui a rejeté la requête du Procureur spécial demandant que Karim Wade soit privé du droit de vote, même si le gouvernement du Sénégal décide de violer la loi. «Le frère Karim Wade est bien électeur et son nom doit figurer dans le fichier électoral. Il n’appartient ni à Macky Sall, ni à son gouvernement de l’en enlever. Le Comité directeur réaffirme avec force que le Pds n’acceptera pas que les lois de notre pays soient bafouées pour permettre à Macky Sall, sans gloire et sans combattre, d’avoir un deuxième mandat que le peuple n’est pas prêt de lui accorder».
Dissolution du Conseil constitutionnel, à défaut, la démission de tous ses membres
Aussi, les libéraux demandent la dissolution du Conseil constitutionnel, «tant il fait preuve de soumission en manquant à ses devoirs». Le Pds «exige qu’il soit dissous ou que ses membres démissionnent d’une institution coûteuse et inutile».
Madou MBODJ