
Il ressort du point mensuel de conjoncture de la Dpee que les ressources hors dons en capital estimées à 1771,4 milliards se sont confortées de 13,2%, à fin juin 2023. Les dépenses publiques, hors celles financées sur ressources extérieures, ont enregistré une légère hausse de 1,4%, en glissement annuel, pour se situer à 2165,4 milliards.
Au premier semestre 2023, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression satisfaisante de la mobilisation des ressources associée à une exécution modérée des dépenses. Les ressources budgétaires 1771,4 milliards sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 1755 milliards et de dons budgétaires estimés à 16,4 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 206,4 milliards (+13,2%), sous l’impulsion du dynamisme de recouvrement des recettes fiscales (+10,5%) et des recettes non fiscales (+66,4%). Pour ce qui est des recettes fiscales évaluées à 1652,4 milliards, elles ont cru de 156,4 milliards à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des impôts indirects, des droits de douane et, dans une moindre mesure, des droits d’enregistrement qui ont augmenté, respectivement, de 126,9 milliards, 68,8 milliards, 41,3 milliards, 5,5 milliards pour se situer à 681,0 milliards, 898,2 milliards, 493,8 milliards et 36,4 milliards à fin juin 2023. Concernant les impôts directs, la performance s’explique essentiellement par l’accroissement de 36,7% de l’impôt sur les sociétés, avec un paiement cumulé de 303,2 milliards à fin juin 2023 contre 221,8 milliards un an auparavant. Concernant les taxes sur les biens et services intérieurs, elles ont enregistré une hausse de 68,8 milliards (+7,0%), à fin juin 2023, attribuable à la Tva intérieure hors pétrole (+14,5%) et à la Tva de porte (+18,4%). Toutefois, cette hausse a été légèrement atténuée par la baisse des taxes intérieures sur le pétrole, particulièrement le Fsipp et les droits de porte sur le pétrole qui se sont contractés respectivement de 65,2% et 25,1% à fin juin 2023. Quant aux recettes non fiscales, leur progression est attribuable aux recouvrements satisfaisants de dividendes et des commissions de transferts pour des montants respectifs de 24,8 milliards et 26,9 milliards.
Hausse des dépenses budgétaires
Concernant les dépenses budgétaires hors ressources extérieures, elles ont été exécutées à hauteur de 2165,4 milliards à fin juin 2023 contre 2136,4 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 29 milliards (+1,4%). Cette légère hausse est expliquée par l’évolution contrastée entre, d’une part, la hausse des charges de fonctionnement, des intérêts sur la dette et de la masse salariale et, d’autre part, la baisse des dépenses de « transferts et subventions » et des investissements financés sur ressources intérieures. En effet, les dépenses en fournitures et entretien (273 milliards), les intérêts sur la dette (280,7 milliards) et les traitements et salaires (643,6 milliards) se sont confortés respectivement de 39,6%, 31% et 28,9% à fin juin 2023. Cette dynamique a été contrebalancée par les baisses des investissements sur ressources internes ainsi que des transferts et subventions, qui se sont repliés respectivement de 39,1% et 4,9% pour se situer à 353,9 milliards et 614,1 milliards.
M. CISS