Moustapha Niasse ne va pas continuer à disposer du budget de l’Assemblée nationale comme de son propre argent. C’est fini ça ! Ce sont les députés du groupe parlementaire des libéraux et les non-inscrits qui parlent ainsi. En conférence de presse hier, ils disent avoir saisi par lettre le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, le président de la Commission comptabilité et contrôle de l’Assemblée nationale ainsi que les membres, pour qu’ils disent aux Sénégalais où passe l’argent. L’article 18, alinéa 6 du règlement intérieur, disent-ils, leur imposent de rendre des comptes. Et cette fois, ils n’accepteront pas que le budget de l’Assemblée nationale soit voté et adopté, sans que Niasse et ses services ne rendent des comptes. Une correspondance sera adressée au chef de l’Etat et aux Institutions financières au Sénégal, pour leur faire part de ce qui se passe.
Moustapha Niasse n’en a pas encore fini avec l’opposition. Et dimanche prochain, à l’ouverture des plénières pour le vote du budget 2019, il lui faudra plus que de la retenue. En effet, en conférence de presse, hier, le groupe parlementaire des libéraux et certains des non-inscrits disent que ç’en est fini du temps où dans ce pays on vote le budget pour l’Assemblée nationale sans que le président de l’Institution n’ait à répondre des finances. Ils vont écrire au chef de l’Etat, mais aussi aux institutions internationales comme la Banque mondiale, pour leur faire part de ce qui se passe, a révélé Cheikh Abdou Mbacké, le Président du groupe parlementaire des libéraux.
Cheikh Bamba Dièye : «ils vont vouloir voter sans débat. Mais ça ne passera pas. Le débat traditionnel lors des plénières va se faire»
Cheikh Bamba Dièye, venu au nom des députés non-inscrits, de vendre la stratégie qui sera adoptée dimanche prochain par le camp de la majorité. Selon lui, dimanche prochain, à l’occasion des plénières, la majorité va encore essayer de surfer sur l’intelligence des Sénégalais pour leur dire que, matériellement, ils ne peuvent pas examiner tous les budgets des ministères à eux soumis. Conséquences : ils vont vouloir voter sans débat. Mais Cheikh Bamba Dièye dit que ça ne passera pas. Le débat traditionnel lors des plénières, assure-t-il, va se faire. L’opposition n’acceptera jamais d’être confinée dans un problème de temps pour des questions aussi essentielles que les finances de notre pays. Ils exigent de savoir ce qui a été fait de l’argent qui a été voté.
Pour sa part, Toussaint Manga avertit ses collègues députés de la majorité, en disant qu’ils n’accepteront pas cette fois-ci que le débat parlementaire traditionnel soit réduit en un débat parlementaire limité. «Moustapha Niasse fait fi du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il veut diriger l’Assemblée nationale selon ses humeurs et les désirs de Macky Sall. Nous ne pouvons pas continuer à accepter cela. Il est impensable que nous fassions entorse au règlement intérieur pour accepter un débat organisé de trois minutes», a dit le député. Avant d’y aller de ses révélations.
Révélations de Toussaint Manga
Toussaint Manga glisse en effet qu’en commission technique et en commission des finances, le plus souvent, il y a eu des votes du budget sans débats. Le modus operandi du pouvoir, révèle-t-il, c’est que dès que les députés arrivent, ils demandent à un membre de proposer que le vote se passe sans débats. Le président fait voter ; ils sont majoritaires, et personne ne parle des questions essentielles. «Nous avons décidé que, cette année, il ne sera pas acceptable qu’on puisse procéder de la même manière avec cette méthode qui consiste à fuir le débat», déclare le député. Pour ajouter : «ils savent qu’il y a des problèmes sérieux et ils n’ont pas l’audace de parler aux Sénégalais. Raison pour laquelle ils veulent procéder à votes sans débats. On ne l’acceptera pas ! Personne ne sait, à ce jour, comment le budget de l’Assemblée nationale est géré. Aucun Sénégalais, je dis bien, ne peut nous dire durant les cinq ans de législature, quel a été le budget de l’Assemblée nationale. Qu’est-ce que Moustapha Niasse a géré et comment il l’a géré ? On exige que le budget de l’Assemblée nationale soit présenté convenablement. Qu’on vienne donner un rapport détaillé des dépenses de l’Assemblée nationale et des crédits alloués à l’Assemblée nationale». On a des doutes que cet argent soit utilisé à bon escient. Il n’y a pas de transparence et cette fois-ci, nous avons tous décidé de demander à Moustapha Niasse des comptes. Qu’il nous donne un rapport détaillé ! Même les questeurs de l’Assemblée nationale ne peuvent pas vous dire où va le budget», a déclaré Toussaint Manga.
La Commission comptabilité et contrôle ne s’est jamais réunie
Mamadou Diop Decroix de révéler à son tour que la commission comptabilité et contrôle, dont-il est membre, ne s’est jamais réunie. Toussaint Manga de railler : «voici une commission où le président est payé gracieusement avec du carburant et d’autres opportunités, où les membres de la commission sont payés, ont des charges pour des réunions….et qui ne s’est jamais réunie. L’année sociale est passée et nous avons tous constaté les conséquences. Ce que nous avons, c’est un gouvernement qui joue avec les mots. Ils annoncent 4000 milliards et ils peinent à recouvrer 2000 milliards. Chaque année, la dette augmente de façon exponentielle. On nous dit que c’est une tension budgétaire voulue. Quel est le gouvernement sérieux pour vouloir une tension budgétaire ? Il faut qu’ils arrêtent. Une fois les deux années de l’Assemblée épuisées, j’invite le futur Président à dissoudre l’Assemblée nationale», a indiqué le jeune député de la Casamance.
Madou MBODJ
Moustapha Niasse n’en a pas encore fini avec l’opposition. Et dimanche prochain, à l’ouverture des plénières pour le vote du budget 2019, il lui faudra plus que de la retenue. En effet, en conférence de presse, hier, le groupe parlementaire des libéraux et certains des non-inscrits disent que ç’en est fini du temps où dans ce pays on vote le budget pour l’Assemblée nationale sans que le président de l’Institution n’ait à répondre des finances. Ils vont écrire au chef de l’Etat, mais aussi aux institutions internationales comme la Banque mondiale, pour leur faire part de ce qui se passe, a révélé Cheikh Abdou Mbacké, le Président du groupe parlementaire des libéraux.
Cheikh Bamba Dièye : «ils vont vouloir voter sans débat. Mais ça ne passera pas. Le débat traditionnel lors des plénières va se faire»
Cheikh Bamba Dièye, venu au nom des députés non-inscrits, de vendre la stratégie qui sera adoptée dimanche prochain par le camp de la majorité. Selon lui, dimanche prochain, à l’occasion des plénières, la majorité va encore essayer de surfer sur l’intelligence des Sénégalais pour leur dire que, matériellement, ils ne peuvent pas examiner tous les budgets des ministères à eux soumis. Conséquences : ils vont vouloir voter sans débat. Mais Cheikh Bamba Dièye dit que ça ne passera pas. Le débat traditionnel lors des plénières, assure-t-il, va se faire. L’opposition n’acceptera jamais d’être confinée dans un problème de temps pour des questions aussi essentielles que les finances de notre pays. Ils exigent de savoir ce qui a été fait de l’argent qui a été voté.
Pour sa part, Toussaint Manga avertit ses collègues députés de la majorité, en disant qu’ils n’accepteront pas cette fois-ci que le débat parlementaire traditionnel soit réduit en un débat parlementaire limité. «Moustapha Niasse fait fi du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il veut diriger l’Assemblée nationale selon ses humeurs et les désirs de Macky Sall. Nous ne pouvons pas continuer à accepter cela. Il est impensable que nous fassions entorse au règlement intérieur pour accepter un débat organisé de trois minutes», a dit le député. Avant d’y aller de ses révélations.
Révélations de Toussaint Manga
Toussaint Manga glisse en effet qu’en commission technique et en commission des finances, le plus souvent, il y a eu des votes du budget sans débats. Le modus operandi du pouvoir, révèle-t-il, c’est que dès que les députés arrivent, ils demandent à un membre de proposer que le vote se passe sans débats. Le président fait voter ; ils sont majoritaires, et personne ne parle des questions essentielles. «Nous avons décidé que, cette année, il ne sera pas acceptable qu’on puisse procéder de la même manière avec cette méthode qui consiste à fuir le débat», déclare le député. Pour ajouter : «ils savent qu’il y a des problèmes sérieux et ils n’ont pas l’audace de parler aux Sénégalais. Raison pour laquelle ils veulent procéder à votes sans débats. On ne l’acceptera pas ! Personne ne sait, à ce jour, comment le budget de l’Assemblée nationale est géré. Aucun Sénégalais, je dis bien, ne peut nous dire durant les cinq ans de législature, quel a été le budget de l’Assemblée nationale. Qu’est-ce que Moustapha Niasse a géré et comment il l’a géré ? On exige que le budget de l’Assemblée nationale soit présenté convenablement. Qu’on vienne donner un rapport détaillé des dépenses de l’Assemblée nationale et des crédits alloués à l’Assemblée nationale». On a des doutes que cet argent soit utilisé à bon escient. Il n’y a pas de transparence et cette fois-ci, nous avons tous décidé de demander à Moustapha Niasse des comptes. Qu’il nous donne un rapport détaillé ! Même les questeurs de l’Assemblée nationale ne peuvent pas vous dire où va le budget», a déclaré Toussaint Manga.
La Commission comptabilité et contrôle ne s’est jamais réunie
Mamadou Diop Decroix de révéler à son tour que la commission comptabilité et contrôle, dont-il est membre, ne s’est jamais réunie. Toussaint Manga de railler : «voici une commission où le président est payé gracieusement avec du carburant et d’autres opportunités, où les membres de la commission sont payés, ont des charges pour des réunions….et qui ne s’est jamais réunie. L’année sociale est passée et nous avons tous constaté les conséquences. Ce que nous avons, c’est un gouvernement qui joue avec les mots. Ils annoncent 4000 milliards et ils peinent à recouvrer 2000 milliards. Chaque année, la dette augmente de façon exponentielle. On nous dit que c’est une tension budgétaire voulue. Quel est le gouvernement sérieux pour vouloir une tension budgétaire ? Il faut qu’ils arrêtent. Une fois les deux années de l’Assemblée épuisées, j’invite le futur Président à dissoudre l’Assemblée nationale», a indiqué le jeune député de la Casamance.
Madou MBODJ