La politique de l’emploi des jeunes du gouvernement pèche dans sa mission de donner du travail à la jeunesse. C’est la conviction de plusieurs jeunes diplômés de cette partie sud du pays. Dibcor Faye, secrétaire général des étudiants socialistes, qui a effectué une visite, hier, à Ziguinchor, semble épouser cette thèse. Dans sa communication face à la jeunesse socialiste, il a demandé au gouvernement d’auditer l’Anej et le Papej.
Les institutions mises sur pied pour le financement des jeunes porteurs de projets, trainent des tares dans les missions qui leur sont assignées. Telle est la conviction des jeunes de Ziguinchor. Pour ces derniers, plus de 1000 demandes d’emploi dorment toujours dans les tiroirs de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej) et du Projet d'appui à la promotion de l'emploi des jeunes et des femmes (Papej).
Se prononçant sur cette interpellation de la jeunesse de Ziguinchor, Dibocor Faye, secrétaire général des étudiants socialistes, n’est pas passé par quatre chemins. Il a demandé au gouvernement de faire la lumière sur le travail de ces institutions censées donner de l’emploi aux jeunes, et qui restent muettes face aux préoccupations de la jeunesse de ce pays. «Ce n’est pas simplement l’Anpej et le Papej, c’est l’ensemble de ces institutions qu’il faut revoir, surtout leur fonctionnement. Au-delà de la structuration de notre économie, de son animation, il faut des organisations et des structures qui travaillent pour la promotion de la jeunesse, dans le cadre de l’auto-emploi, de l’entreprenariat», déclare le patron des étudiants socialistes.
Ziguinchor : 1000 demandes de financement sans réponse
Le secrétaire général des étudiants socialistes suggère dans le cas d’espèce «d’évaluer et d’auditer ces institutions et de voir si leurs objectifs ont été atteints. A ce moment, le président de la République doit en tirer les conséquences. Soit il y a lieu de les dissoudre, ou des les relancer pour que le travail soit rendu optimal».
Aussi, Dibocor Faye de déplorer : «il n’est pas normal que le directeur d’une structure soit payé pour financer des jeunes et qu’il ne puisse pas être capable de mener à bien sa mission».
Revenant sur le cas de Ziguinchor, avec plus 1000 demandes de financement qui restent sans réponse, Dibcor Faye trouve cela inadmissible. Avant d’ajouter : «c’est pourquoi j’ai demandé qu’on fasse un audit sans complaisance de la manière de gérer ces structures. Afin de savoir pourquoi, en Casamance, il y a un tel nombre de jeunes dont les projets n’ont pas obtenu de financement».
Ahmet COLY