Ce fut une rupture de jeûne tumultueuse, avant-hier, pour les proches parents du jeune O. Diallo, électricien de profession. Ce dernier a été trouvé mort pendu dans sa chambre conjugale. Il aurait agi de la sorte à cause des incessants quolibets, réprimandes et autres pressions terribles d’une de ses cousines, qui lui réclamait à tout bout de champ son argent.
Le tragique décès du jeune O. Diallo, qui prend les allures d’un suicide par pendaison, serait lié aux agissements sur fond de réclamation pécuniaire d’une de ses cousines.
Diallo se marie, emprunte 200.000 F à sa cousine et rembourse 100.000 F
Tout commence au mois de janvier dernier. Diallo décide de convoler en justes noces avec une fille. Il peine cependant à faire face aux dépenses de la cérémonie et sollicite une de ses cousines. Celle-ci prête alors la somme de 200.000 F au jeune garçon. Qui apprécie à sa juste valeur le geste de sa parente et prend l’engagement de rembourser l’argent. Cependant, quelques mois après son mariage, l’électricien éprouve d’énormes difficultés à honorer son engagement et sollicite un autre délai auprès de sa cousine. Il parvient néanmoins à verser 100.000 F et s’engage à solder le reliquat sous peu de temps.
Il tarde à verser le reliquat et se fait gronder par sa cousine qui le vilipende
De délai en délai, la cousine interpelle à nouveau Diallo et lui réclame son argent. Sans succès. Elle prend la mouche et harcèle le jeune garçon. Elle le jette en pâture, à la moindre occasion, devant les membres de la famille et jure de lui pourrir la vie dans la localité. Diallo devient ainsi la risée du voisinage et vit à l’étroit dans le quartier. Il entre dans une colère contre sa cousine et se montre grincheux. Il déprime, rouspète à tout va, crache du venin et affiche de grands airs dans la maison.
Il disjoncte devant les diatribes de sa cousine, guette l’absence de son épouse et…se pend
Jeudi dernier, à l’heure de la rupture, l’épouse de Diallo, comme d’habitude, quitte sa chambre conjugale en location, prévient son mari et rejoint la grande maison de sa belle-famille pour couper le jeûne. Laissant ainsi seul son époux. Qui doit emboîter le pas à sa femme. Mais, vu que ce dernier tarde à se joindre à eux, ses parents se font du sang d’encre et s’étonnent de cette attitude inhabituelle. L’épouse décide alors d’y voir clair. A peine lève-t-elle un pan du rideau de sa chambre, elle tombe sur son mari. Qui est pendu à une corde reliée à une poutrelle du toit de la chambre.
La dame entre dans sa chambre conjugale, constate la pendaison de son mari et alerte
La jeune femme hurle de toutes ses forces, relâche le rideau et alerte ses colocataires. Ce fut la panique dans la maison. Des voisins entrent dans la chambre, se ruent sur le corps inerte de l’électricien et s’emploient à lui enlever la corde au cou pour tenter de le sauver. Hélas, celui-ci a déjà rendu l’âme. Ils prennent aussitôt leurs distances et activent la police locale.
Le contenu glaçant de la lettre posthume de Diallo qui enfonce la cousine
Informés, les agents du poste de police de Yeumbeul Sud débarquent et effectuent les constatations d’usage des faits. Leurs collègues du commissariat d’arrondissement de Thiaroye arrivent à leur tour, revendiquent la compétence du secteur et prennent le relai. Ils fouillent la chambre conjugale et tombent sur une lettre posthume du défunt. Qui écrit ceci avec sa signature au bas du bout de papier : « je suis désolé, mon amour, j’aurais aimé que ça se termine autrement » ; une lettre d’adieu qui fait croire à certains que Diallo a mis fin à ses jours par pendaison afin de ne plus subir les persécutions et autres diatribes de sa cousine, qui lui réclamait ses 100.000 F.
Elle reconnaît le prêt de 200.000 F pendant le mariage et nie les actes de harcèlement
Interrogée, la cousine reconnaît avoir prêté la somme de 200.000 F au défunt pour les préparatifs de son mariage au mois de janvier dernier. Elle nie toutefois avoir exercé de fortes pressions sur celui-ci. Même si le jeune garçon lui a versé la somme de 100.000 F en guise d’avance sur le prêt de 200.000 F. S’agit-il réellement d’un suicide par pendaison ou plutôt d’un meurtre déguisé ? Une enquête préliminaire a été ouverte par la police locale dans le but d’élucider le drame. O. Diallo, né en 1996, a obtenu son baccalauréat et a fréquenté l’université durant deux ans. Il a ensuite subi une formation professionnelle en électricité.
Vieux Père NDIAYE












