Ousmane Sonko n’a pas fait dans la langue de bois pour s'en prendre à la vieille garde qui compose la classe politique sénégalaise. En effet, il est persuadé que l’avenir du Sénégal n’est pas entre les mains de ces gens qui ont cheminé avec le premier président du Sénégal. Le patron de Pastef n’a pas manqué de monter la jeunesse contre les candidats de l'opposition qui passent sur certaines préoccupations essentielles comme la renégociation des contrats.
Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng et Cie en ont pris pour leur grade, lors du passage du candidat de la coalition «Sonko Président» à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, mardi, dans la soirée, après avoir été porté en triomphe par les étudiants. Cette génération de politiciens ne peut être l’avenir du Sénégal, a-t-il estimé. «Ceux qui sont là depuis Senghor ont partagé l’argent des Sénégalais, ils n’ont jamais réellement travaillé. Certains ont été cueillis à l’université et admis à l'Ena sans faire de concours. Ce sont ces gens-là qui se disputent le pouvoir en se prévalant d’une expérience qui ne consiste qu’en la corruption, le népotisme et le détournement d’argent public», cogne Ousmane Sonko, avant de poursuivre : «cette classe politique, vous les voyez de loin en costume cravate tenir des discours, si vous saviez le niveau d’indigence morale et intellectuelle de cette classe politique, vous risquerez de les assaillir avec des pierres», fulmine Ousmane Sonko. Ce qui lui fait dire que l'avenir de la jeunesse ne peut être radieux avec ce système. A l’en croire, si le système se maintient aux affaires, seuls 15 ou 20% des jeunes vont réussir à décrocher un emploi dans un marché du travail qui n’existe pas. Tout simplement parce que le système est là pour servir les intérêts étrangers».
«Un candidat qui ne vous parle pas de souveraineté…»
Ainsi, pour mettre un terme à ces pratiques, le candidat de la jeunesse estime qu'il faut d'abord remporter le combat de la souveraineté. «On a suffisamment trompé le peuple. Il faut un coup de ballet générationnel». Cela ne veut pas dire, précise-t-il, que toute la vieille garde sera écartée. Seuls les valeureux, dit-il, seront épargnés par ce coup de ballet. Dans la foulée, il a changé de cible et cette fois-ci, il met la population en garde par rapport au discours des candidats de l’opposition. «Un candidat qui ne vous parle pas de souveraineté, qui n’a pas la franchise de vous dire que le franc Cfa ne pourra jamais nous développer, qui ne vous dit pas que la France doit sortir de notre système monétaire, qui ne vous dira pas qu'il va négocier les contrats, ce candidat-là vous raconte des histoires», indique Ousmane Sonko, qui accuse le président Macky Sall, son ministre Aly Ngouille Ndiaye et «sa bande de prédateurs» d’avoir dilapidé les ressources du pays. «Ce qu’ils ont fait avec les ressources du pays, c’est une trahison d’État», martèle Ousmane Sonko, qui insiste encore que ces derniers vont rendre compte.
Selon Ousmane Sonko, le pays dispose de toutes les richesses pour se développer. «Nous sommes l’un des pays les plus riches au monde et nous sommes classés parmi les 25 pays les plus pauvres», se désole le patron de Pastef, qui a décidé de sceller un pacte avec la jeunesse pour développer le Sénégal. «Ce projet est différent de celui de Macky Sall, qui a vendu le Sénégal aux étrangers, instrumentalisé la justice pour emprisonner ses opposants …».