Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage, dit l’adage. Pourvu qu’on trouve cependant un trou d’eau assez profond pour l’opération. Et c’est ce qui semble manquer à ceux dont le dessein était de faire boire la tasse à Ousmane Sonko dans le Jacuzzi du salon «Sweet Beauty». Le deal ayant été éventé avant la mise à feu de la mèche, il a bien fallu changer de fusil d’épaule. Une sourdine est mise sur les accusations de viol et de menaces de mort, pour gratter les cordes d’une nouvelle symphonie, sur un tempo de trouble à l’ordre public et participation à manif non autorisée. De qui se moque-t-on ? En plein jour, en direct sur les télés et radios, sans compter les réseaux sociaux, on empêche le leader de Pastef de déférer à la convoc du juge, fait le vide de sa garde autour de lui, pour lui coller l’inimaginable, plus que kafkaïen. Tout simplement renversant. Mais rien ne nous surprend plus au Sunugaal, dès lors qu’on veuille nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Les nervis ont toujours été employés par les politiciens, mais jamais les forces de l’ordre ne se sont fait les complices de leurs exactions. Pour dire que ce qui se trame présentement dans ce pays ne fleure pas bon la lavande.
Waa Ji
Waa Ji