Faisant face aux journalistes hier dans le cadre de la conférence de presse du gouvernement, le ministre du Développement communautaire, de la Solidarité et de l’Equité sociale et territoriale a informé qu’à la date du 18 juin 2023, le gouvernement a enregistré 84.200 moutons dans la capitale sénégalaise, contre 123.000 l’année dernière à la même période, soit un déficit de plus de 38.000 têtes. Selon Samba Ndiobène Ka, cette situation de ralentissement dans l’approvisionnement en ruminants, à l’approche de la Tabaski, s’explique également par les récentes manifestations qui ont secoué et pays. Le ministre a par ailleurs cité les travaux en cours à Dakar ou encore le choix stratégique des éleveurs d’attendre à cinq jours de la fête pour acheminer leurs bêtes sur Dakar.
Dakar est loin de l’image qu’on lui connaissait à quelques jours de la Tabaski, celle de points de vente partout à travers la capitale sénégalaise. En effet, si à chaque veille de Tabaski, habituellement à Dakar, le marché du mouton bat son plein, cette année, les choses ont changé, alors que les points de vente tardent à accueillir les moutons que les Sénégalais ont l’habitude de voir. Mais s’il en est ainsi, c’est que le contexte politique n’a pas été sans conséquence sur l’approvisionnement.
En effet, répondant aux questions des journalistes hier, lors de la conférence de presse du gouvernement co-animée avec son homologue du Commerce, le ministre du Développement communautaire, de la Solidarité et de l’Equité sociale et territoriale a informé qu’à la date du 18 juin 2023, le gouvernement a enregistré 84.200 moutons dans la capitale sénégalaise contre 123.000 l’année dernière à la même période, soit un déficit de plus de 38.000 têtes. Ce qui laisse croire que les manifestations récentes notées dans plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise ont eu un impact sur le ralentissement de l’approvisionnement.
Selon Samba Ndiobène Kâ, parmi les explications du ralentissement de l’approvisionnement en moutons de la capitale, il y a également et pour des raisons stratégiques le fait que «certains éleveurs préfèrent, pour des questions d'économie de dépenses, attendre qu’il reste cinq jours pour venir à Dakar». «Mais également, les travaux au niveau de la capitale avec particulièrement, le Brt ne facilitent pas le marché. Le Brt traverse plusieurs zones qui accueillaient d’habitude des points de vente à travers Dakar. De sorte que ces points ne peuvent plus recevoir des moutons. Mais tout cela n’empêche que pour le moment, plus de 36 points de vente officiels sont décomptés dans la capitale. Et je dois dire que le nombre de ces points de vente peuvent s’accroitre au fur et à mesure que les moutons viennent sur Dakar».
Samba Ndiobène Kâ de poursuivre : «d’habitude, les gens expliquaient la cherté des moutons par les taxes. Que ça soit l’Etat à la frontière, que ça soit les mairies au niveau des communes. Mais cette année, le président de la République a demandé de lever tous les taxes de sorte qu’il n’y ait aucune taxe sur les moutons. En prenant cette forte décision, le chef de l’Etat veut faciliter les choses à nos opérateurs économiques mais également tous ceux qui viennent des autres pays et qui ravitaillent le marché en moutons. Au-delà de l'exonération des droits et taxes, le gouvernement a décidé de faciliter la circulation et le transport des moutons. Aussi, le gouvernement a aménagé des points de vente avec toutes commodités qui suivent», a-t-il fait savoir.
Sidy Djimby NDAO
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