Alioune Sarr a été investi candidat de la coalition Alioune Président 2024 lors d’un congrès d’investiture à Thiès. Le président de la Convergence pour une alternative progressiste (Cap 2024) a profité de l’occasion pour présenter son programme aux Sénégalais et à la population thiessoise en particulier pour «un Sénégal moderne, un Sénégal nouveau, un Sénégal pour tous».
Le maire de Notto a tout d’abord commencé par souligner les problèmes liés aux transports et promet de relancer les travaux du chemin de fer. «Si je suis élu le 25 février 2024, je lancerai les travaux des 2 lignes de chemins de fer Dakar-St Louis et Dakar-Tambacounda-Kidira, pour le transport des personnes et des biens», a laissé entendre l’ancien ministre. Par rapport à l’hydraulique, il promet de renégocier les contrats avec certains partenaires. «Si je suis élu le 25 février 2024, je résilie les concessions avec Aquatec, rediscute les conventions avec la Seho et Sen’Eau, pour mettre au cœur de ces contrats la satisfaction de nos concitoyens», a soutenu le progressiste.
Pour ce qui est de la santé, le candidat de la coalition Alioune Président 2024 promet de la rendre gratuite. Il ne compte pas s’en arrêter là puisqu’il assure que le prix des médicaments va beaucoup baisser. «Si je suis élu président de la République, chaque Sénégalais pourra se soigner sans aucun paiement préalable, grâce à une assurance et une assistance médicale obligatoire dont bénéficiera chaque Sénégalais. Cette assurance sera financée d’une part par une partie et nos ressources publiques qui seront inscrites dans la Loi des finances, d’autre part, par une partie des énormes intérêts financiers générés par le placement intelligent de nos ressources d’hydrocarbures estimées à 600 milliards de F Cfa par an, une partie des revenus miniers estimés à 5% du Pib national, par la contribution de certaines collectivités locales, des entreprises employeurs et de certains partenaires du Sénégal».
Rappelant que nos dépenses de santé sont estimées à 480 milliards de Cfa par an, dont 20% sont à ce jour assurées par l’État et près de 50% par les ménages qui paient directement près de 230 milliards de F Cfa par an dont 35% de ce montant est constitué en médicaments, Alioune Sarr demande : «est-ce qu’un pays qui a un Pib de 20.000 milliards par an et un budget annuel de 7000 milliards de FCFA, ne peut pas dégager 230 milliards de F Cfa chaque année pour prendre en charge la santé des 17 millions de Sénégalais ? Ma réponse est oui». Il entend, sous ce rapport, lancer un vaste programme de développement d’une industrie pharmaceutique pour réduire drastiquement les coûts des médicaments.
En ce qui concerne l’habitat, Alioune Sarr, promet aussi de faciliter l’accès au logement surtout aux jeunes. «Chaque jeune Sénégalais, à partir de l’âge de 25 ans, qui dispose de revenus, pourra accéder à un logement, à travers les vastes programmes de logements sociaux que je ferai engager par les promoteurs immobiliers développeurs et les collectivités locales, à travers un accompagnement massif de l’Etat avec un accès gratuit au foncier aménagé, un allègement fiscal, une ligne de financement dans la banque nationale d’investissement dans toutes les régions du pays, à l’image de ce que ma commune de Notto-Diobass a initié avec un promoteur privé et qui constitue le projet le mieux élaboré dans ce domaine au Sénégal», laisse-t-il entendre.
La question sécuritaire a également été soulevée par l’ancien ministre du Tourisme. «Si je suis élu, je proposerai une politique nationale de sécurité qui assure notre cohésion nationale, la protection de notre souveraineté économique et industrielle et celles de nos concitoyens des menaces internes et externes comme le terrorisme ou les cybermenaces mais aussi protéger nos ressortissants à l’étranger en rediscutant nos accords de partenariats avec nos partenaires», a-t-il dit.
Sur la justice, Alioune Sarr assure : «je proposerai une incompatibilité entre les fonctions de président de la République et le statut de chef de parti ou de coalition de partis politiques. Je proposerai aussi que le président de la République ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature. Je proposerai la création d’une Cour constitutionnelle, dont le Président qui sera élu par ses pairs, présidera le Conseil supérieur de la magistrature», a indiqué le candidat Alioune Sarr.
Khadidjatou D. GAYE