
Encore une effroyable altercation sanglante au couteau sur fond de règlement de comptes entre deux jeunes d’un même gang de fumeurs de chanvre indien. Abdoulaye, alias Laye, a mortellement poignardé son camarade de gang du nom de Cheikh Abdou, qui réclamait sans cesse son pognon à son bourreau.
C’est à cause de 10.000 F que le nommé Abdoulaye, alias Laye, a asséné un violent coup de couteau à son camarade de gang du nom de Cheikh Abdou, qui a finalement succombé à ses blessures.
Tous les deux garçons habitent le même quartier dénommé Angle Mousse de Guédiawaye. Ils sont également de vieux amis et fréquentent le même endroit dans le patelin. Où ils se retrouvent tout le temps avec d’autres jeunes du quartier pour tailler bavette, griller des joints de chanvre indien et se saouler la gueule avec de la bière. Ceci, au su et au vu de tout le monde. Outre cela, ils s’adonnent aussi à des récurrentes parties de jeu de cartes avec des mises d’argent.
Laye doit 10.000 F à son compagnon Cheikh Abdou et traîne les pieds
Une situation qui constitue un véritable cocktail explosif dans le quartier. Avec de réels risques de sanglants affrontements à l’arme blanche sur fond de règlement de comptes entre membres du même gang. Et inquiète également plus d’un voisin dans la localité. Mais, comme il est de coutume dans tous les gangs, l’argent étant le nerf de la guerre s’invite dans les solides relations d’amitié de la bande et met en mal les jeunes garçons nommés Abdoulaye, alias, Laye, et Cheikh Abdou. On ignore toutefois la nature de leur contentieux.
Il poignarde au bras son créancier qui est renvoyé à Touba par sa famille
Laye doit cependant de l’argent (10.000 F) à son ami Cheikh Abdou. Qui tarde à rentrer dans ses fonds et interpelle le jeune garçon. Celui-ci s’en offusque et engage une vive dispute avec lui. Une altercation éclate entre eux. Laye dégaine et inflige un violent coup de couteau au niveau du bras de son antagoniste. Qui hurle de douleur et se retrouve avec une grave blessure à la partie atteinte. Ses parents craignent le pire pour lui et le retournent d’autorité à leur village natal, sis à Touba. Histoire de le tenir à bonne distance des agissements délictuels du gang des jeunes drogués et surtout l’éloigner de son protagoniste.
Il revient à Guédiawaye, croise Laye et lui réclame à nouveau son argent
Tenant à son argent, Cheikh Abdou quitte Touba, retourne à Guédiawaye et lance la traque à son débiteur. Qu’il croise durant la même nuit du jeudi 2 février dernier dans les rues du quartier. Sur un ton ferme, il l’interpelle à nouveau et lui réclame ses 10.000 F. Sous peine de lui vendre chèrement sa peau. Une autre prise de bec survient. Les deux garçons se rentrent dedans et échangent des coups de poing sous le regard médusé de leurs compagnons et des passants.
Laye poignarde à nouveau le jeune garçon au plexus et prend la fuite
Le voisinage redoute le pire, accourt et tente de séparer en catastrophe les deux bagarreurs. Armé d’un couteau, Laye exhibe l’arme blanche, profite de l’occasion et flanque un violent coup au niveau du plexus (partie diaphragme) de son compagnon. Qui alerte par des cris les intervenants et les informe du coup de métal reçu. Il s’affale au sol, se vide de son sang et finit par succomber à ses blessures au cours de son évacuation à l’hôpital.
Les agents se servent de la mère du fugitif comme moyen de pression
Pris de peur, le présumé meurtrier profite de la mêlée, se débarrasse de l’arme du crime et disparaît dans la nature. Alertés, les enquêteurs du commissariat central de Guédiawaye investissent la scène du crime et procèdent aux constatations d’usage des faits. Tandis que leurs collègues de la brigade de recherche lancent la chasse à l’homme contre le présumé meurtrier fugitif et fouillent les recoins du quartier. Sans succès. Mais, pour contraindre le fugitif à se rendre, ils interpellent la mère de celui-ci et la retiennent au commissariat de police.
Le présumé meurtrier sort du bois et se constitue prisonnier à la police
La méthode des agents de terrain s’avère fructueuse. Car, informé de l’interpellation de sa mère à la police, Laye sort du bois, débarque au commissariat et se constitue prisonnier. Il est mis aux arrêts et placé en garde à vue. Il pourrait être présenté lundi prochain devant le procureur du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye.
Vieux Père NDIAYE