Les libéraux de Kaffrine sont contre toute forme de boycott de la présidentielle par le Pds. Mieux, ils ont même demandé à leur parti de choisir entre Madické Niang et Idrissa Seck, tous des libéraux. Selon Babacar Gaye, ses camarades lui ont donné carte blanche pour défendre leur position au sein des instance dirigeantes du parti. Et lui-même affirme qu’il prendra ses responsabilités le moment venu. Mais l’idéal serait, pour lui et ses camarades de Kaffrine, que le parti prenne une position commune.
La fédération Pds de Kaffrine s’est réunie, hier, sous la houlette de son patron Babacar Gaye. Les libéraux de la localité devaient trouver des réponses à un certain nombre de questionnements : Le Pds doit-il boycotter ? Le Pds doit-il empêcher l’élection et est-ce qu’il a les moyens de le faire ? Le Pds doit-il participer à la présidentielle? Si oui, quel candidat doit-il soutenir ? Autant de questions sur lesquelles les «jaune-bleu» du Ndoucoumane ont répondu. «Premièrement, ils ont affirmé qu’ils ne préfèrent pas qu’il y ait boycott. La majorité est pour la participation et non le boycott, mais attend la décision du parti qu’elle va respecter», soutient Babacar Gaye. Qui poursuit que les libéraux de Kaffrine souhaitent un soutien à un candidat libéral, autre que Macky Sall. «Leur voeu est que le parti choisisse entre Madické et Idy. Ils veulent un soutien à un candidat libéral, sans Macky. Ils ne veulent pas non plus d’un soutien à Ousmane Sonko ou Issa Sall», précise le patron local du Pds. Et d’ajouter que ses camarades se sont clairement prononcés «les uns pour Idrissa Seck et les autres pour Madické Niang», et n’attendent que la réaction du la direction du parti.
«Seule une décision commune du parti peut sauver le Pds d’une situation impossible, pendant et après l’élection présidentielle»
Dès lors, une rencontre du «gouvernement» du Pds doit se tenir, à son avis, pour élucider la question. «La base m’a donné carte blanche. Si le parti convoque une rencontre sur la question, je vais y défendre la position de Kaffrine. Si le parti ne se prononce pas sur la question, je déclinerais la position de Kaffrine, parce que je considère que j’ai une responsabilité personnelle, face aux Sénégalais, face aux libéraux de Kaffrine. Mais je préfère qu’on discute au sein du parti», explique le porte-parole des libéraux. Qui ajoute que quoi qu’il en soit, «le dernier mot» lui appartiendra et «le moment venu» il va le délivrer, mais avec l’accord des cadres du Pds à Kaffrine, mais aussi et surtout, en bonne entente avec les grands responsables au sommet du parti. Cela est d’autant plus important, pour lui, que «seule une décision commune du parti peut sauver le Pds d’une situation impossible, pendant et après l’élections présidentielle».
En outre, Babacar Gaye affirme qu’après avoir accompagné Abdoulaye Wade depuis son entrée en politique, et après avoir accompagné son fils, Karim Wade, avec tout ce que ça lui a coûté, son «avenir au Pds» est aujourd’hui entre ses propres mains. Et que tout ce qu’il fera dans l’avenir, il le fera avec les libéraux de Kaffrine qui, comme lui, ne veulent pas que l’héritage de Wade passe par pertes et profits.
Mbaye THIANDOUM