Le thon comme la sardinelle n’ont jamais été roi et reine sur un plat de «ceebu jën». Ces poissons étaient plutôt transformés dans nos industries de la pêche, alors florissantes. C’était dans une autre vie. Aujourd’hui, n’importe quelle mère de famille ordinaire sunugaalienne, qui trouve l’un ou l’autre poisson sur les étals de son marché, à un prix à sa portée, n’hésitera pas à en orner son plat du jour. Or, la question de l’accord de pêche avec l’Ue, qui suscite le tollé présentement, ce n’est pas la qualité de la ressource prélevée faite de thon ou de merlu, ni son statut migratoire, mais, c’est plutôt que ces poissons devraient ou auraient dû être pêchés par des navires sunugaaliens, transformés dans des usines sunugaaliennes et consommés localement ou exportés. Malheureusement, le tissu industriel a été totalement démantelé, particulièrement les conserveries qui employaient particulièrement les femmes.Etpour déguster des sardines ou des miettes de thon, les Sunugaaliens sont obligés de se rabattre sur des produits importés. Pour dire qu’il y a lieu de commencer par ressusciter la Sosap, cet armement national qui alignait des dizaines de chalutiers et alimentait l’industrie locale.
Waa Ji
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