Falla Mbengue, plus connu sous le nom de Palla Mbengue, ancien promoteur de lutte, et son frère Djibril Mbengue ont comparu, hier, devant le Tribunal correctionnel. Ils sont accusés d’avoir détourné plusieurs millions de francs, durant la période où le promoteur était gérant de la société Sorubatic SA. Des accusations dégagées en touche par les prévenus. La partie civile a réclamé 700 millions de francs. Verdict le 14 mars.
Abus de biens sociaux et complicité, ce sont les deux infractions à la loi imputées à El Hadji Falla Mbengue (plus connu sous le nom de Palla Mbengue) et El Hadji Djibril Mbengue par la société Sorubatic. Le promoteur et son frère ont d’ailleurs comparu devant le juge correctionnel de la deuxième Chambre, hier, pour répondre de ces délits. Selon Moustapha Diop et Issa Cissé, représentants de la société, ils ont succédé à Falla Mbengue et Ababacar Diop qui étaient les cogérants de l’entreprise, de décembre 2002 à septembre 2010. Ils ont découvert des manquements de 150 millions dans la gestion de Palla Mbengue et 120 millions constituant la détaxe opérée par la Direction générale des Impôts et Domaine au profit de la société et une autre détaxe de 19 millions portant sur le carburant. Ababacar Diop, cogérant avec Palla Mbengue, a dégagé totalement en touche. Interrogé, il dit avoir démissionné depuis bien longtemps. Palla Mbengue, pour sa part, a nié en bloc et accusé son frère. Il a soutenu que Djibril Mbengue qui s’occupait de l’administration et des finances de l’entreprise a imité sa signature. Pour les 19 millions de détaxe également sur le carburant, il n’en savait rien. Le même système de dénégation a été adopté par Djibril Mbengue, qui a juré son innocence. Selon le frère et bras droit de Falla Mbengue, il n’a jamais imité de signature. Il a tout de même reconnu avoir récupéré 30 millions qu’il a remis à son frère.
En tout cas, la partie civile, convaincue de la culpabilité des prévenus, a réclamé 700 millions de francs à titre de dommages et intérêts. Elle accuse le promoteur d’avoir retiré un chèque de 117 millions ainsi que 30 millions de francs portant sur la détaxe récupérée par Djibril Mbengue, qui les a remis à Palla Mbengue. Le Procureur, dans ses réquisitions, a simplement requis un an assorti du sursis.
Selon, Me Baboucar Cissé, les prévenus ne sont coupables de rien. C’est juste de la jalousie qui anime les détracteurs de Palla Mbengue. L’avocat qui reprend le procès-verbal d’enquête de la gendarmerie, soutient que les détaxes ont, en réalité, été endossées par la société Sorubatic et par la Banque islamique du Sénégal (Bis) tel que mentionné dans le procès-verbal. Il a sollicité la relaxe des prévenus. L’affaire a été mise en délibéré au 14 mars prochain.
Alassane DRAME