Bignona a marché samedi dernier pour demander au président de la République l’érection de son centre de santé en hôpital de niveau 2. Une demande pour décongestionner les hôpitaux de Ziguinchor, en réduisant les évacuations de milliers de malades faites entre 2015 et 2017.
Les populations de Bignona ont attendu une semaine, jour pour jour et à l’heure précise de l’accident de Badiouré, qui a causé 6 morts le samedi 17 août dernier, pour déposer leur mémorandum à la préfecture. Un mémorandum dans lequel ils ont passé au peigne fin tous les problèmes du secteur sanitaire du département. A les en croire, la santé à Bignona est malade. Une maladie qui a été à l’origine de la non-prise en charge des blessés de Badiouré. Lasses d’attendre et outrées de la situation léthargique de la structure de santé de Bignona, qui devrait être la référence dans ce grand département de la région de Ziguinchor, elles ont battu le macadam, samedi, pour se faire entendre des autorités centrales. C’est ainsi qu’elles se sont constituées dans une plateforme pour revendiquer et défendre les intérêts du département. «Nous, populations de Bignona, à travers la Plateforme pour la défense des intérêts de Bignona, réitérons le besoin ardent d’ériger le centre de santé de Bignona en hôpital de niveau 2», exige Abdou Khadre Gassama, le porte-étendard de la Plateforme pour la défense des intérêts de Bignona. Il rembobine pour cette fois servir des détails plus précis et concis de la carte d’identité du vaste département de Bignona. «Le département de Bignona est essentiellement rural et compte 19 communes dont 4 arrondissements et 310 villages. Il polarise 3 districts sanitaires : Diouloulou, Thionck-Essyl et Bignona. Celui de Bignona compte 37 postes de santé et 63 cases de santé pour une population de 150.415 habitants» nous apprend-il. A l’en croire, ces trois districts sanitaires ont connu un taux d'évacuation de «plus de 10.000 patients dans la période allant de 2015 à 2017, dans des conditions sanitaires déplorables, engendrant ainsi chez les patients un fort taux de séquelles, notamment des césariennes et des décès néonataux et maternels», informe Abdou Khadre. «Le centre de santé accueille tous les malades du département avant leur évacuation sur Ziguinchor. C’est pourquoi il urge d’équiper le centre de santé de Bignona afin de relever son plateau technique et son niveau en hôpital de type 2», plaident les marcheurs auprès du préfet Babacar Ndiaye à qui ils ont remis le mémorandum qui doit être transmis à qui de droit. Selon les marcheurs, «le bloc opératoire du district sanitaire de Bignona que l’Etat a réalisé à coup de milliards pour son équipement reste toujours non-fonctionnel». Aussi exigent-ils que gouvernement finisse l’équipement du bloc opératoire et de le doter d’un personnel de santé qualifié. Sur la liste des doléances, ils ont aussi plaidé pour l’élargissement de la structure. «Il serait important d’augmenter la capacité d’accueil par l’aménagement de nouvelles salles d’hospitalisation, de salles de réanimation, d’une banque de sang, du renforcement du laboratoire et de son équipement pour une prise en charge correct des urgences». Pour finir, les marcheurs rappellent à l’ancien Premier ministre Dionne et au chef de l’Etat leurs promesses. «Mahammed Boun Abdallah Dionne, lors de la campagne pour les législatives de 2017, au rond-point Émile Badiane, avait promis l’érection du district sanitaire de Bignona en hôpital de niveau 1. Le président de la République a confirmé pendant la campagne présidentielle de 2019, ‘’l’érection d’un hôpital à la place du centre de santé de Bignona’’. Nous espérons que notre volonté de voir Bignona dotée d’un hôpital de niveau 2 sera enfin une réalité», conclut Abdou Khadre Gassama.
Baye Modou SARR
Les populations de Bignona ont attendu une semaine, jour pour jour et à l’heure précise de l’accident de Badiouré, qui a causé 6 morts le samedi 17 août dernier, pour déposer leur mémorandum à la préfecture. Un mémorandum dans lequel ils ont passé au peigne fin tous les problèmes du secteur sanitaire du département. A les en croire, la santé à Bignona est malade. Une maladie qui a été à l’origine de la non-prise en charge des blessés de Badiouré. Lasses d’attendre et outrées de la situation léthargique de la structure de santé de Bignona, qui devrait être la référence dans ce grand département de la région de Ziguinchor, elles ont battu le macadam, samedi, pour se faire entendre des autorités centrales. C’est ainsi qu’elles se sont constituées dans une plateforme pour revendiquer et défendre les intérêts du département. «Nous, populations de Bignona, à travers la Plateforme pour la défense des intérêts de Bignona, réitérons le besoin ardent d’ériger le centre de santé de Bignona en hôpital de niveau 2», exige Abdou Khadre Gassama, le porte-étendard de la Plateforme pour la défense des intérêts de Bignona. Il rembobine pour cette fois servir des détails plus précis et concis de la carte d’identité du vaste département de Bignona. «Le département de Bignona est essentiellement rural et compte 19 communes dont 4 arrondissements et 310 villages. Il polarise 3 districts sanitaires : Diouloulou, Thionck-Essyl et Bignona. Celui de Bignona compte 37 postes de santé et 63 cases de santé pour une population de 150.415 habitants» nous apprend-il. A l’en croire, ces trois districts sanitaires ont connu un taux d'évacuation de «plus de 10.000 patients dans la période allant de 2015 à 2017, dans des conditions sanitaires déplorables, engendrant ainsi chez les patients un fort taux de séquelles, notamment des césariennes et des décès néonataux et maternels», informe Abdou Khadre. «Le centre de santé accueille tous les malades du département avant leur évacuation sur Ziguinchor. C’est pourquoi il urge d’équiper le centre de santé de Bignona afin de relever son plateau technique et son niveau en hôpital de type 2», plaident les marcheurs auprès du préfet Babacar Ndiaye à qui ils ont remis le mémorandum qui doit être transmis à qui de droit. Selon les marcheurs, «le bloc opératoire du district sanitaire de Bignona que l’Etat a réalisé à coup de milliards pour son équipement reste toujours non-fonctionnel». Aussi exigent-ils que gouvernement finisse l’équipement du bloc opératoire et de le doter d’un personnel de santé qualifié. Sur la liste des doléances, ils ont aussi plaidé pour l’élargissement de la structure. «Il serait important d’augmenter la capacité d’accueil par l’aménagement de nouvelles salles d’hospitalisation, de salles de réanimation, d’une banque de sang, du renforcement du laboratoire et de son équipement pour une prise en charge correct des urgences». Pour finir, les marcheurs rappellent à l’ancien Premier ministre Dionne et au chef de l’Etat leurs promesses. «Mahammed Boun Abdallah Dionne, lors de la campagne pour les législatives de 2017, au rond-point Émile Badiane, avait promis l’érection du district sanitaire de Bignona en hôpital de niveau 1. Le président de la République a confirmé pendant la campagne présidentielle de 2019, ‘’l’érection d’un hôpital à la place du centre de santé de Bignona’’. Nous espérons que notre volonté de voir Bignona dotée d’un hôpital de niveau 2 sera enfin une réalité», conclut Abdou Khadre Gassama.
Baye Modou SARR