La France va livrer plus d'avions d'entraînement au Sénégal. Le chef d'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace française (Cemaae), le général Philippe Lavigne, en a fait l’annonce lors de son déplacement à Dakar. En marge de cette visite, le général français a souligné l'importance pour son pays d'aider les pays d'Afrique de l'Ouest à renforcer leurs capacités aériennes. Notamment les pays du Sahel où persiste la menace djihadiste.
Le Sénégal devrait profiter de ses relations avec la France, car lors d'une récente visite à Dakar, le chef d'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace française (Cemaae), le général Philippe Lavigne, souligne l'importance d'aider les pays d'Afrique de l'Ouest à renforcer leurs capacités aériennes. Ainsi, trois avions d'entraînement supplémentaires Socata TB-30 «Epsilon» seront livrés à l'Armée de l'air sénégalaise, ce qui portera le nombre total à dix appareils.
Le Socata TB-30 Epsilon est un avion d’entraînement militaire monomoteur à hélices conçu et produit par la société française Socata. L'avion Epsilon fait partie d'un programme de transfert d'avions militaires de la France à l'école de l'Armée de l'air sénégalaise. Auparavant, le gouvernement français avait livré quatre formateurs Epsilon en 2014 qui ont servi à former une quinzaine de pilotes entre 2014 et 2019. Les quatre formateurs Epsilon ont cumulé plus de 3300 heures de vol.
Au Sénégal, le général Philippe a souligné l'importance de l'aviation de combat et des transports dans la grande région du Sahel, et la nécessité de doter les forces partenaires du G5 Sahel de ressources aériennes nationales autonomes et suffisantes pouvant être utilisées dans un cadre national pour combattre les groupes armés dans la région. «Notre ambition, a poursuivi le général Philippe, est de renforcer plusieurs domaines et lignes d'opérations». Ces domaines sont : Renseignement, Surveillance, Reconnaissance (ISR), transport aérien, évacuations médicales, missions d'attaque au sol et avoir les moyens et les compétences pour coordonner et contrôler l'ensemble des opérations.
Lors de son séjour dans notre pays, le haut gradé de l’armée française a visité l'école de l'Armée de l'air à Thiès qui, selon lui, «joue un rôle majeur dans la formation des pilotes et mécaniciens des pays voisins». L'école est soutenue par la Direction française de la Coopération Sécurité et Défense dans le cadre d'une coopération structurelle, avec la présence de deux volontaires. «Nous devons les aider à générer des heures de vol. Pour la maintenance, une activité fondamentale, j’ai en tête de renforcer les liens avec l'École de mécanique de Rochefort. Nos camarades espagnols et belges forment des pilotes et des mécaniciens, dans le cadre de la mission européenne EUTM-Mali. Nous devrons coordonner, établir un plan d'ensemble, faire en sorte que les forces aériennes expriment leurs besoins et développer notre coopération, ce qui passera certainement par un projet européen», a-t-il dit.
Sidy Djimby NDAO