En dernier lieu, on se faisait l’écho des inquiétudes des Sunugaaliens relativement au fonctionnement des institutions de la République, particulièrement dans leurs rapports empreints d’un déséquilibre qu’il urge de gommer. Avant nous, une voix plus autorisée, celle du Premier président de la Cour suprême, s’était élevée pour «remettre de l’ordre» dans la maison de la déesse Thémis. Rappelant aux magistrats leur serment et leur devoir de réserve, le président Coulibaly s’est aussi érigé en bouclier contre tout abus de l’exécutif dans la gestion de l’institution judiciaire. Voilà donc une occasion de remettre les pendules à l’heure, en ce recours du syndicat des magistrats contre l’affectation jugée «disciplinaire» du juge Ngor Diop. Aussi, si le Conseil de discipline du CSM peut faire venir le magistrat Teliko pour l’entendre, la Chambre administrative de la Cour suprême doit pouvoir rapporter le décret affectant à Thiès le président de la Cour d’appel de Podor. Ce qui ne serait que justice. En tout cas, si le CSM prend des allures de cheval de Troie de l’exécutif au sein des magistrats, la surprenante profession de foi du Premier président de la CS n’en prend que plus de valeur.
Waa Ji
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