Au départ, ils étaient 5 employés de la Société Ecotel qui étaient surpris en flagrant délit de vol de câbles appartenant à la Sonatel. Malheureusement, l'un ayant réussi à s'échapper au moment de leur interpellation. Ainsi, seuls 4 ont été jugés hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour vol de deniers publics. Au final, seulement les 3 trois ont été condamnés à 2 ans de prison assortis du sursis et à payer solidairement la somme de 500.000 F Cfa à la Sonatel pour son préjudice.
S'ils avaient tout mis en œuvre pour passer une bonne fête de Tabaski, leur plan est tombé à l'eau. Car, cette fête religieuse est déjà derrière nous, laissant ainsi Sékou Salif Badji, Malick Dieng et Pape Cheikh Ndiaye avec leur lot de problèmes. Dans l'optique de la fêter en grande pompe, ces agents de la société de sous-traitance de la Sonatel avaient envisagé de voler des câbles de la Sonatel et se partager le butin pour la fête de Tabaski. Et pour éviter d'être évincés, ils se sont tous mis en tenue de travail, alors qu'ils n'étaient pas de service ce jour-là. Mais puisqu'un crime n'est jamais parfait, ils ont été surpris en flagrant délit de vol par le Directeur général de la Sonatel lui-même au moment où ils commençaient à extraire les câbles. Sans tarder, il contacte les agents enquêteurs qui sont venus les cueillir, mais un membre de la bande des 5 a réussi à prendre la fuite.
Seuls les quatre autres ont été jugés, hier lundi, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour vol de deniers publics à l'occasion du service. Si les autres ont reconnu les faits, leur co-prévenu Pape Mamadou Badji a tout balayé d'un revers de main. Ils avaient brandi l'argument selon lequel les câbles n'étaient plus utilisés, avec l’avènement de la fibre. Toutefois ils ont blanchi Pape Mamadou Badji. Le représentant de la société Ecotel, après avoir livré sa version des faits, a corroboré les déclarations des prévenus sur la qualité de ces câbles. Ce, avant que l'avocat de la Sonatel, partie civile, ne réclame la réparation d'un préjudice de 4 millions F Cfa. Le conseil a souhaité que la société Ecotel et les prévenus soient condamnés solidairement à lui payer ledit montant.
Pour sa part, la société Ecotel s'étant aussi constituée partie civile, a dégagé sa responsabilité. Chose qui a fait dire à son conseil que la société ne peut pas être responsable des agissements de ses employés qui ont opéré un jour où ils ne devaient même pas travailler. Ce, avant de conclure en disant que le préjudice subi dans cette affaire devrait être évalué à 157.000 F Cfa et non à 4 millions F Cfa si le tribunal estimait que les mis en cause sont coupables. Le parquet a requis 2 ans de prison dont 6 mois ferme contre les prévenus à l’exception de Pape Mamadou Badji que ses acolytes ont disculpé. Il a aussi demandé que les mis en cause soient condamnés chacun à payer une amende de 1 million F Cfa.
S'agissant de la défense, Me Nohine Mbodji a demandé la minoration des intérêts civils que la plaignante a réclamés et une application bienveillante de la loi pour les autres. Au final, le juge a relaxé Pape Mamadou Badji et condamné Pape Cheikh Ndiaye, Sékou Salif Badji et Malick Dieng à 2 ans de prison assortis du sursis. Ces trois vont solidairement payer à la Sonatel la somme de 500.000 F Cfa de dommages et intérêts. Pour ce qui est de la société Ecotel, le franc symbolique lui a été alloué. Le juge dans son délibéré a mis hors de cause la société Ecotel qui a été traînée à la barre au même titre que ses employés par la Sonatel. Sur ce, sa constitution de partie civile a été aussi déclarée irrecevable.
Fatou D. DIONE












