Le vote du budget du ministère de la Culture et de la Communication a été à l’origine d’une vive polémique concernant l’organisation des débats. En effet, devant cette course contre la montre après 22 heures, pour éviter que le projet de budget ne soit forclos, les députés de la majorité se sont opposés à une première liste de 19 orateurs pour en proposer une autre, avec trois intervenants. Ce qui a courroucé certains parlementaires de l’opposition.
Contrairement au vote du budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui a duré 12 tours d’horloge, celui du ministère de la Culture et de la Communication a été évacué par les députés pour éviter d’être forclos à minuit. Ainsi, à la suite d’une première liste de 19 orateurs, la majorité, sous la houlette de la députée Fatou Diouf, a proposé l’adoption du budget dudit ministère sans débat. Le député Abdou Aziz Diop a pris son contre-pied pour rappeler que cette disposition n’existe pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il sera conforté par le député de Bokk Gis-Gis, Cheikh Abdou Bara Mbacké Dolly qui a rué dans les brancards pour un appel au règlement qui lui sera refusé. Ce qui a été à l’origine d’une cacophonie indescriptible à l’hémicycle. Finalement, la première liste a été déchirée avant qu’une autre ne soit adoptée, avec seulement trois orateurs. Conséquences : la plupart des questions abordées en commissions, notamment celles relatives à la presse, n’ont pas été soulevées.
Code de la presse : les différents textes d’application transmis au Secrétariat général du gouvernement
Toutefois, dans le rapport du projet de Budget, Abdoulaye Diop a apporté quelques précisions sur le Code la presse, la Commission nationale de la carte de presse, entre autres sujets. Par rapport au Code de la presse, le ministre de la Culture et de la Communication informe que les différents textes d’application ont déjà été transmis au Secrétariat général du gouvernement. Concernant la Commission nationale de la carte de la presse, le ministre annonce que la procédure de dépôt des dossiers a démarré. «Les cartes numérisées qui seront délivrées permettront indubitablement d’organiser le secteur, à travers notamment l’identification des différents acteurs», ajoute le ministre qui est également revenu sur le Fonds d’appui et de développement de la presse qui remplace l’aide à la presse.
la loi sur la publicité sera réactualisée
A cet effet, il a annoncé qu’il est déjà transmis au Secrétariat général du Gouvernement ; de même que celui fixant les obligations et avantages des entreprises de presse et les minima requis pour la formation. «Ce projet définit le mode de financement des entreprises publiques et les avantages pour les médias privés», rappelle Abdoulaye Diop qui indique que la loi sur la publicité sera réactualisée. Le budget a été finalement adopté et arrêté à 26.550.462.085 en crédits de paiement et 49.242.777.212 en autorisations d’engagement.
M. CISS