Le match de football opposant l'Asc Niim Gui» à celle dite «Tottenham» a tourné, hier, à la tragédie au terrain Natangué d’Afia, situé dans la commune de Yeumbeul Sud de la banlieue dakaroise. Un ancien militaire nommé Souleymane D. a brisé mortellement le cou du gérant de l’arsenal mystique de l’équipe adverse dite «Tottenham», Ousseynou Ndiaye, né en 1992, et a disparu dans la nature.
Le terrain «Natangué» d’Afia de Yeumbeul Sud a abrité, hier, une scène d’horreur, au cours du match de football entre l’Association sportive culturelle (Asc) baptisée «Tottenham» et l’équipe adverse «Niim Gui», dont le responsable de l’arsenal mystique a perdu la vie dans des circonstances effroyables par le fait de l’ancien militaire Souleymane D.
Le choix du ballon créé une prise de bec ; un des ballons troué, un autre «marabouté»
Tout serait parti d’une violente engueulade entre les deux hommes sur le choix du ballon à utiliser pendant le match de football. Quand l’un des ballons ronds a été troué par on ne sait qui, des joueurs de l’Asc Tottenham proposent un autre cuir pour assurer la partie de jeu. Mais, les responsables de l’équipe adverse, dont le gestionnaire de l’arsenal mystique, Ousseynou Ndiaye, s’y sont farouchement opposés et soupçonnaient leurs adversaires d’avoir travaillé mystiquement le ballon en question. Un brouhaha indescriptible éclate dans les deux camps.
L’ancien militaire se dispute avec la victime, dégaine et tire un coup de sommation
L’ex soldat Souleymane se mêle de la dispute et échange des propos violents avec le nommé Ousseynou. Ce dernier campe sur sa position et continue de croiser le fer avec l’ancien militaire. Qui, piqué par on ne sait quel démon, sort un pistolet et provoque la chaude alerte sur la pelouse lorsque les gens ont vu l’arme à feu. Il profère des menaces et promet de sévir contre le gérant de l’arsenal mystique de l’équipe «Niim Gui». Qui n’en a cure et affiche une attitude de défiance caractérisée. L’ancien Jaambar arme le pistolet et ouvre le feu en guise de sommation.
Ils se tiraillent le pistolet ; le Jaambar lui fait une prise et lui casse le cou en l’envoyant au sol
Ousseynou reste cependant de marbre, se jette sur l’ex soldat et tente de lui arracher l’arme à feu. Tous les deux se rentrent dedans, engagent une rude bagarre suivie d’un bras de fer et cherchent vaille que vaille à se neutraliser et à se saisir du pistolet. Mais, rompu aux techniques d’arts martiaux, l’ancien militaire prend le dessus, fait une redoutable prise à son protagoniste et l’envoie au sol. Celui-ci atterrit brusquement à terre, se retrouve avec le cou cassé et meurt sur le coup. Des gens accourent vite et tentent de se rendre au chevet du jeune homme. Ils constatent cependant le drame et sonnent l’alerte. D’autres viennent aux nouvelles et poussent des cris de détresse.
Une vaste chasse à l’homme lancée contre l’ex soldat, l’étui de l’arme à feu retrouvé et scellé
Le mis en cause profite de la mêlée, se retire sur la pointe des pieds et file à l’anglaise avec l’arme du crime. Alertés, les flics du poste de police local débarquent et font les constatations d’usage. Ils apprennent la fuite du mis en cause, estiment que ce dernier est encore dans les parages et déclenchent une vaste chasse à l’homme avec leurs collègues des autres commissariats et postes de police de la grande banlieue dakaroise. Ils fouillent au millimètre près le secteur et ses environs, et s’emploient à tracer, via le système de géolocalisation, le téléphone portable du présumé meurtrier militaire, en vue de lui mettre vite le grappin dessus. Ils retrouvent toutefois l’étui de l’arme à feu du fugitif, le mettent sous scellés au poste et engagent des auditions sur procès-verbal avec les témoins et autres organisateurs de la rencontre.
Le meurtre lié à une fracture du cou privilégiée ; la population soupçonne un décès par balle
Après un examen visuel du corps sans vie, les sapeurs-pompiers concluent à un décès lié à une fracture du cou du jeune homme. Car aucun impact de balle n’a été constaté sur le cadavre. Même si des jeunes du quartier persistent à croire le contraire et privilégient la thèse de la mort par balle. Ils fondent leur argumentaire sur le fait que le défunt saignait du nez et de la bouche. Ce qui du reste ne saurait être suffisant pour asseoir une telle thèse. Car ces symptômes ou signes cliniques en question pourraient être l’effet de la cassure du cou du jeune garçon. Une enquête préliminaire a été ouverte par le poste de police de Yeumbeul Sud pour déterminer les circonstances du drame. La rencontre entre jeunes de quartiers «Natangué» et «Basse» n’a cependant pas abouti. Les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge.
Vieux Père NDIAYE
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