Interpellé, nous dit-on, puis torturé par des nervis, l’activiste Pape Abdoulaye Touré a fini par atterrir à l’hôpital Principal d’où il est ressorti sans dossier médical. Mais ses avocats comptent saisir son médecin-traitant pour l’obtention dudit document médical afin de s’enquérir de son état de santé puisqu’il traine une tête cassée, un bras et une jambe fracturés.
Faisant partie des personnes interpellées ce samedi, 3 juin 2023, des clichés montrant l’activiste Pape Abdoulaye Touré dans un piteux état ont été publiés sur internet. C’est après cela que l’on a su que l’activiste est en garde à vue.
Mais, d’après ce qu’il a dit à notre interlocuteur, ce sont des nervis qui l’ont attaqué, au moment où il accompagnait un de ses amis. «Ces derniers l’ont sévèrement passé à tabac. A ce moment, dit-il, des éléments de la gendarmerie passaient sur les lieux où il se faisait corriger. Alors qu’il croyait qu’ils allaient lui venir en aide, ces derniers l’ont interpellé avant de le conduire au camp Leclerc où ils l’ont aussi bien battu et torturé. Dans leurs locaux, il a subi des choses atroces. Pour lui extorquer des aveux, de l’eau et du sable ont été versés dans ses narines. Les agents ne s’arrêtant pas là, lui ont asséné des coups de barre de fer. Ainsi, ils lui ont fracassé tête puis fracturé sa jambe droite ainsi que sa main gauche», accusent nos sources. Qui poursuivent : «mais, il a refusé de dire quoi que ce soit. Il leur a rétorqué qu’il est un activiste qui pense que le droit de résistance est constitutionnel et que chacun a le droit de résister».
Un de ses avocats d’indiquer : «lorsque je l’ai trouvé entre les mains des éléments enquêteurs, avant-hier, samedi, ces derniers l’avaient déjà admis à l’infirmerie pour des soins. Ils m’ont confié qu’ils étaient sur le point de le transférer à l’hôpital Principal. Il a été par la suite conduit à l’hôpital Principal à 18h où il est resté jusqu’à minuit. Il a ainsi quitté ce district sanitaire sans son dossier médical. Mais nous allons lui demander son médecin-traitant et aussi qu’il lui fasse un certificat médical pour en savoir plus sur son état de santé».
Fatou D. DIONE
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