Le Sénégal a été ces derniers jours le centre de toutes les attentions. De violents heurts ont éclaté après l’annonce du verdict du procès Ousmane Sonko/Adji Sarr provoquant la mort de plus d’une quinzaine de personne. Khalifa Sall qui déplore la situation estime que c’est au Président Macky Sall de calmer le jeu.
Après cette tempête qui a traversé le Sénégal, le leader de Taxawu Sénégal pense qu’il faut réconcilier les Sénégalais pour franchir cette étape douloureuse de notre histoire. L’ancien maire de Dakar, qui adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes de ces manifestations, se dit meurtri par ces récents événements. «Le décès de nos enfants et la grande tristesse qui s’installe dans leurs familles constituent de grosses balafres», selon Khalifa Sall. Pour lui, ces événements désastreux sont le fruit « d’une rupture de confiance entre acteurs politiques et de frustrations accumulées depuis que la sélection des protagonistes politiques aux joutes électorales est devenue une règle».
«De par sa fonction, il est comptable des colères et des angoisses de son peuple»
Khalifa Sall affirme que l’élimination des adversaires politiques du chef de l’Etat a fini de diviser le pays en camps retranchés dans leurs certitudes. «La haine est en train de prendre le pas sur le bon sens, et finit par faire le lit de tous les outrages, de tous les excès. Il nous faut sortir de cet engrenage en passe de mener notre pays dans l’abîme », soutient le leader de Taxawu Sénégal qui appelle le président de la République à prendre de la hauteur en mettant en avant la primauté de l’intérêt national. «Qu’il sache que, de par sa fonction, il est comptable des colères et des angoisses de son peuple. Il lui faut, en ‘’bon médecin’’, prendre le pouls de ses concitoyens et prescrire la bonne posologie. C’est une obligation morale vis-à-vis de ce grand peuple qui lui a tout donné», dit-il.
Pour Khalifa Sall, cette ordonnance consiste à organiser des élections libres et transparentes, des élections inclusives où seul le peuple aura le dernier mot. Pour sortir de cette phase, l’ancien maire de Dakar estime que la réconciliation des Sénégalais doit être le maître-mot. «Il ne peut y avoir d’idéal commun si les cœurs ne sont pas apaisés, si les différences dressent des barricades. C’est pourquoi nous devons construire l’avenir avec tous les Sénégalais, autour des principes fondamentaux de la République et qui serve la démocratie et le peuple», conclut-il.
Ndèye Khady DIOUF












