Contrairement à ceux qui indexent la responsabilité du ministre de la Santé et du système de santé dans l’affaire AstouSokhna, Abdoulaye Diouf Sarr rappelle que les décisions prises contre les sages-femmes ont été motivées par un rapport technique. A l’en croire, ces dernières, à un temps T, ont été non performantes.
Ceux qui s’attendent à la démission du ministre de la Santé, suite au drame survenu à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, peuvent déchanter. Interpellé dans le cadre de la rencontre dénommée «le gouvernement face à la presse», Abdoulaye Diouf Sarr n’a pas manqué de déplorer le comportement de certaines personnes qui sont, dit-il, dans des «considérations assez opportunistes» pour demander la tête de l’autorité suprême. «On a énormément fait dans ce secteur, même si tout est perfectible», admet le ministre de la Santé. A l’en croire, même s’il est important de situer les responsabilités, on doit éviter que l’arbre de la non-qualité cache la forêt de la performance. Revenant sur la responsabilité des sages-femmes, tout en se gardant d’évoquer le fond de cette affaire pendante devant la justice, il rappelle que les décisions prises ont été motivées par un rapport technique. «Quand on est sérieux, on ne prend pas de décision hâtive, quand on est sérieux, on ne prend pas des décisions non motivées, quand on est sérieux, on prend des décisions avec des éléments factuels. Et le rapport indique de manière claire que c’est à ce niveau qu’il fallait décider. Lors de la prise en charge de la patiente, il n’y avait aucun dysfonctionnement systémique au niveau de la structure de santé. On s’est adressé à quelques sages-femmes qui, à un moment T, ont été non performantes», indique le ministre de la Santé qui rappelle qu’il appartient à la justice de faire son travail, à la suite des sanctions infligées par son département.
Accusé d’avoir indexé des agents au lieu du système de santé, Abdoulaye Diouf Sarr rappelle les efforts consentis par le gouvernement à cet effet. S’agissant des écoles de formation qui pullulent à chaque coin de rue, le ministre révèle que ces établissements seront passés au peigne fin pour vérifier la qualité. A l’en croire, l’instruction donnée par le chef de l’Etat est d’évaluer systématiquement ce qui se fait dans ces écoles de formation et de prendre les mesures qui s’imposent.
M. CISS
APRES 100 JOURS D’EXPLOITATION COMMERCIALE
Le Ter a généré trois milliards de recettes
Après 100 jours d’exploitation commerciale du Ter, le ministre Mansour Faye évalue à trois milliards francs Cfa les recettes générées. Pourtant, il révèle que les prix pratiqués sont en deçà des espérances de la population.
A l’occasion de la reprise de la trouvaille du «Gouvernement face à la presse», le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, est revenu sur les 100 jours d’exploitation commerciale du Ter. Et, c’est cinq millions de passagers qui ont été transportés par le Ter, soit une moyenne de 50.000 passagers transportés par jour. A l’en croire, l’Etat, en relevant le défi technologique du Ter, a marqué un grand coup dans la mobilité urbaine. En effet, là où les passagers mettaient des heures pour rallier le centre-ville, c’est désormais effectif en quelques dizaines de minutes. Ce qui lui fait dire que les contempteurs du Ter sont aujourd’hui les premiers à féliciter le chef de l’Etat par rapport à sa vision. Poursuivant, il a évalué les recettes jusqu’ici générées par le Ter à trois milliards francs Cfa. Un montant qui sera revu à la hausse avec la forte affluence notée, mais également aux mesures complémentaires destinées à aménager des parkings dans les gares et permettre aux automobilistes de pouvoir stationner et de prendre le Ter. En outre, Mansour Faye de préciser que 12 trains sont présentement en service sur 15 disponibles. Il indique que les trois autres seront mis en circulation dans les meilleurs délais. «Lorsque la seconde phase sera terminée, ce sont 22 trains - soit sept de plus - qui vont desservir l’axe Dakar-Aibd. Il est attendu à cet effet 300.000 passagers par jour ; compte non tenu du réseau de rabattement qui sera réalisé à travers la restructuration des réseaux de transport en relation avec le Brt qui sera opérationnel à partir du premier trimestre de 2023», informe le ministre.
Les prix du Ter sont en deçà des attentes de la population
Le ministre Faye a également révélé que les prix pratiqués dans le Train express régional ne correspondent pas aux attentes exprimées par les populations lors des enquêtes. Les prix pratiqués, ajoute-t-il, sont en deçà des attentes de la population. C’est parce que dit-il, le président de la République a tenu à fixer un prix social. Sur une éventuelle hausse, le ministre se donne le temps d’observer les différents éléments d’appréciation pour décider ou non d’une révision tarifaire. «Nous sommes dans une phase de consolidation et cette phase nous permettra d’ici peu de faire des évaluations concernant les prix pratiqués au niveau du Ter», tranche Mansour Faye.
M. CISS
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