PAN ne désarme pas, malgré l’usure de sa longue diète. Le journaliste poursuit son combat contre l’injustice et demande à retourner en prison pour y mourir. Le tollé qu’a suscité son état de santé n’a pas fait fléchir le parquet, qui lui a refusé la liberté provisoire. Ce qui fait que le blocage mène inéluctablement au drame. Alors, la corporation doit durcir le ton. Le conseil des médias, c’est bien, mais il y a certainement mieux. Vous ne perdrez pas autant que PAN si vous arrêtez de couvrir les événements du gouvernement, à commencer par le compte-rendu du conseil des ministres de ce jour. Instaurez des journées sans presse, mais agissez. Car le monstre se montre insensible à la détresse d’une épouse et de ses enfants. Son vœu est de casser définitivement et de façon exemplaire ce patriote, afin de distiller la peur parmi ses confrères. Je sais que beaucoup hésiteront à affronter le régime sur le terrain de sa communication, pour ne pas perdre bien sûr des subsides, mais que tous sachent que le rôle du journaliste est d’informer juste et vrai les populations. La corporation, quoi qu’on dise, souffre d’unité, mais ce qui arrive à Pape Alé doit pousser les uns et les autres à taire leurs divergences et à faire front commun contre le monstre.
Waa Ji
Waa Ji