Dans la commune de Bignona, pour tous les types de marchés, il y a toujours 5 soumissionnaires. Et toujours le même gagne tout. Ainsi, sur les 9 marchés passés en 2019 et objet du rapport de l’Armp, c’est la structure Crystal Office qui a tout raflé.
Décidément, on aura tout vu avec les rapports de l’Armp. Pour Bignona Mamadou Lamine Keita s’est comporté de manière peu orthodoxe dans la gestion. Avec des irrégularités à la pelle. D’ailleurs dans leurs conclusions, les auditeurs, certainement outrés, ont écrit noir sur blanc que la commune «s’est conformée de manière peu satisfaisante» aux exigences du Code. Et pour cause. Sur les 10 marchés passés en 2019 et qui sont de nature différente, c’est le même soumissionnaire, Crystal Office, qui a raflé les 10 marchés conclus suivant la procédure de Demande de renseignement de prix (Drp). Des marchés allant des fournitures scolaires et de bureau aux travaux de Btp, en passant par la fourniture de denrées alimentaires et la mise à niveau du bloc opératoire du centre de santé. Des marchés d’un coût global de 93.685.316 F Cfa.
En dehors du fait que c’est le même soumissionnaire qui rafle tous les marchés, quelle qu’en soit la nature, le rapport note qu’à chaque fois, il y a les mêmes entreprises, au nombre de 5, qui soumissionnent : GIE Mouhamed et FRÈRES, Ndiaye Entreprise, Crystal Office, Papeterie Gaye et Frères et Mouhamadou Lamine Thioune, Quincaillerie et bureautique. Et à chaque fois, il y a entorse à la procédure. Par exemple, les lettres d’invitation déchargées par les candidats consultés ne mentionnent pas leur date de réception par ces derniers et les soumissionnaires non retenus ne sont pas informés du rejet de leurs offres. Ce qui dénote d’un manque de transparence. Et comme si cela ne suffisait pas, la mairie de Bignona n’a pas respecté 60% des recommandations qui lui ont été faites dans le cadre des rapports antérieurs.
CONSEIL DEPARTEMENTAL DE MBACKE
Aucune qualification n’est exigée aux soumissionnaires, aucune évaluation des offres n’est faite
Au Conseil départemental de Mbacké, on ne s’embarrasse pas non plus de procédure. Même l’exigence de qualité et l’évaluation des offres ne sont pas respectées.
Au Conseil départemental de Mbacké, la procédure de passation des marchés semble être une simple illusion, tellement elle n’est pas respectée. Sur l’essentiel des marchés, les mêmes points de «non conformité» au Code des marchés reviennent. Il s’agit, entre autres, de l’absence dans le dossier de la demande de renseignement et de prix, du PV d’attribution provisoire, des lettres d’information des candidats non retenus, du contrat, des lettres d’invitation envoyées aux différents fournisseurs. Les preuves d’information de la Dcmp des résultats d’attribution pour publication, sont aussi absentes. Pire, aucune qualification minimale des candidats n’est exigée aux soumissionnaires, tout comme il n’y a pas d’évaluation des offres (juste une comparaison de prix), aucune prévision de pénalités de retard. Ces anomalies sont notées dans le marché relatif aux travaux de construction de trois (03) salles de classe un (01) à Sadio et deux (02) à Taif en un lot unique pour un montant de 20.884.425 F Cfa Ttc. Mais aussi dans le marché d’achat d’équipement hôtel de département de Mbacké en un lot unique pour un montant de 9.994.600 F Cfa Ttc qui est attribué au Gie Ndiadam. Sans compter les travaux d’adduction d’eau Tawfekh Ndindy et Tindodi en un lot unique pour un montant de 13.809.068 F Cfa Ttc donné au Gie Sope Borom Arafat. Des marchés dont même le procès-verbal d’attribution est absent du dossier.
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