Réponse du berger à la bergère ! Après le baroud d’honneur de Wari SA qui essaie de faire du dilatoire en poursuivant en justice Millicom, la multinationale est sortie de sa réserve. Et c’est pour démonter Kabirou Mbodji et sa société, à qui Millicom demande de cesser de distiller des informations mensongères sur le sujet. Réaffirmant que la page Wari est tournée, Millicom confirme l’accord avec le Consortium Yérim Sow et Cie qui a plus de moyens et d’expertise pour reprendre Tigo, et qui a mis la main à la poche dès signature, alors que Wari, qui avait 4 mois et 2 de plus, n’a pas pu payer.
Que Kabirou Mbodji et Wari se le tiennent pour dit une bonne fois pour toutes ! L’accord de vente de Tigo signé avec le groupe Millicom ne tient plus. «Comme annoncé le 31 juillet 2017, Millicom rappelle que l’accord de vente de ses entités au Sénégal signé le 2 février 2017 avec Wari a été valablement et irrévocablement résilié le 28 juillet 2017», a martelé la multinationale, à travers un communiqué parvenu à notre rédaction. Expliquant pourquoi Wari est définitivement hors de course dans le rachat de Tigo, Millicom rappelle:
«les termes de l’accord fixaient au 2 juin 2017 la date butoir pour l’obtention du financement requis pour procéder au rachat de Tigo Sénégal. En cas de non-respect par Wari de cette obligation de financement, l’accord de vente octroyait le droit à Millicom de résilier la transaction immédiatement sur simple notification. A la date du 28 juillet 2017, soit pratiquement 2 mois après la date butoir et 6 mois après la signature de l’accord de vente, Wari n’avait toujours pas apporté le financement requis». Dès lors, conformément aux termes du contrat, «le Groupe Millicom a donc décidé d’exercer son droit de mettre fin à la transaction et a adressé à Wari une notification dans ce sens conformément aux termes de l’accord de vente». De même, «la caution versée par Wari à Millicom à la signature de l’accord lui a été retournée».
«Nous invitons Wari à cesser immédiatement de communiquer des informations mensongères»
Aussi, Millicom démonte point par point l’argumentaire de Wari SA. «Contrairement aux déclarations de Wari, la résiliation de la transaction par Millicom a été faite dans le strict respect des termes de l’accord de vente signé entre les deux parties», soutient Millicom.
Et de regretter que Wari, qui devrait s’en prendre qu’à elle-même, pour n’avoir pas respecté les termes de l’accord d’achat, «communique des informations fausses qui portent préjudice à l’image du secteur privé au Sénégal ainsi qu’à l’image du Sénégal auprès de la communauté internationale des affaires». Invitant Wari «à cesser immédiatement de communiquer des informations mensongères», Millicom soutient que contrairement à ce qui est dit, «la décision de résilier l’accord de vente a été prise dans le seul intérêt de Tigo Sénégal, afin d’assurer une continuité de l’activité avec un partenaire sûr, crédible et capable de tenir ses engagements».
S’agissant du bras de fer judiciaire auquel l’invite Wari, la multinationale dénonce et attend de pied ferme. «Millicom a pris note de la récente déclaration de Wari concernant une assignation en justice prochaine. Au-delà du fait que celle-ci constituerait une violation flagrante des engagements de Wari à son égard, Millicom, qui est dans son bon droit, réagira, se défendra et fera prévaloir ses intérêts avec la plus grande détermination par toutes les voies de droit à sa disposition», lit-on dans le communiqué.
«Le consortium composé du Groupe Teyliom Telecom, de NJJ et du Groupe Axian (…) présente des garanties plus sûres pour les Sénégalais…»
Outre le retard de paiement de Wari, il faut reconnaître que les nouveaux acheteurs sont beaucoup mieux outillés et ont tout pour relever le défi.
«Le nouvel accord avec le consortium composé du Groupe Teyliom Telecom, de NJJ et du Groupe Axian présente des garanties plus sûres pour les Sénégalais avec l’arrivée d’un consortium qui a une parfaite maîtrise de l’environnement télécoms et qui a fait ses preuves dans d’autres pays en termes d’innovations et de démocratisation des télécoms», rappelle le communiqué. Qui poursuit : «le consortium est composé d’experts reconnus sur la scène internationale dans les télécoms, notamment M. Yérim Sow, président de Teyliom et investisseur de référence au Sénégal et sur le continent africain, avec un groupe aujourd’hui leader en Afrique de l’Ouest sur les secteurs des télécoms, de la finance, de l’énergie et du bâtiment. Aux côtés de M. Yérim Sow, NJJ et Axian, deux groupes de référence mondiale qui ont révolutionné le marché des télécoms en Europe, à Madagascar, à la Réunion et à Mayotte, et aux Comores».
Les dirigeants de Millicom sont d’autant plus convaincus par leur nouveau partenaire que «le consortium arrive avec un vrai projet technologique et économique d’envergure, qui favorisera la poursuite du développement de Tigo au Sénégal dans les années à venir avec notamment des investissements majeurs dans les infrastructures techniques, le développement d’expertises locales, des offres innovantes au service de ses clients actuels et futurs, en vue de contribuer à l’inclusion numérique et sociale au Sénégal».
Mieux, là où Wari a mis des mois sans pouvoir mettre la main à la poche, le nouvel acquéreur a payé dès la signature : «le consortium a apporté un financement ferme et certain dès la signature du contrat de cession».
Millicom, une entreprise cotée en bourse qui opère selon les normes les plus élevées de transparence et d’éthique
Pour Millicom, il n’y a absolument rien de partisan ou de nébuleux dans la rupture de l’accord avec Wari et la signature avec le consortium. Et il en serait sans doute autrement, si la société de Kabirou Mbodji avait respecté les termes de l’accord. La multinationale note qu’étant une multinationale coté en bourse, elle ne peut même pas se permettre certaines pratiques qu’on voudrait lui attribuer. «Millicom est une entreprise cotée en bourse qui opère selon les normes les plus élevées de transparence et d’éthique. Nous respectons les lois et règlements des pays dans lesquels nous sommes présents», dit-elle. Et de clamer sa «confiance aux autorités sénégalaises», avec lesquelles elle est «en contact afin d’apporter toutes les informations nécessaires à la poursuite du processus» de vente de Tigo au Consortium.
Synthèse de Mbaye THIANDOUM
Que Kabirou Mbodji et Wari se le tiennent pour dit une bonne fois pour toutes ! L’accord de vente de Tigo signé avec le groupe Millicom ne tient plus. «Comme annoncé le 31 juillet 2017, Millicom rappelle que l’accord de vente de ses entités au Sénégal signé le 2 février 2017 avec Wari a été valablement et irrévocablement résilié le 28 juillet 2017», a martelé la multinationale, à travers un communiqué parvenu à notre rédaction. Expliquant pourquoi Wari est définitivement hors de course dans le rachat de Tigo, Millicom rappelle:
«les termes de l’accord fixaient au 2 juin 2017 la date butoir pour l’obtention du financement requis pour procéder au rachat de Tigo Sénégal. En cas de non-respect par Wari de cette obligation de financement, l’accord de vente octroyait le droit à Millicom de résilier la transaction immédiatement sur simple notification. A la date du 28 juillet 2017, soit pratiquement 2 mois après la date butoir et 6 mois après la signature de l’accord de vente, Wari n’avait toujours pas apporté le financement requis». Dès lors, conformément aux termes du contrat, «le Groupe Millicom a donc décidé d’exercer son droit de mettre fin à la transaction et a adressé à Wari une notification dans ce sens conformément aux termes de l’accord de vente». De même, «la caution versée par Wari à Millicom à la signature de l’accord lui a été retournée».
«Nous invitons Wari à cesser immédiatement de communiquer des informations mensongères»
Aussi, Millicom démonte point par point l’argumentaire de Wari SA. «Contrairement aux déclarations de Wari, la résiliation de la transaction par Millicom a été faite dans le strict respect des termes de l’accord de vente signé entre les deux parties», soutient Millicom.
Et de regretter que Wari, qui devrait s’en prendre qu’à elle-même, pour n’avoir pas respecté les termes de l’accord d’achat, «communique des informations fausses qui portent préjudice à l’image du secteur privé au Sénégal ainsi qu’à l’image du Sénégal auprès de la communauté internationale des affaires». Invitant Wari «à cesser immédiatement de communiquer des informations mensongères», Millicom soutient que contrairement à ce qui est dit, «la décision de résilier l’accord de vente a été prise dans le seul intérêt de Tigo Sénégal, afin d’assurer une continuité de l’activité avec un partenaire sûr, crédible et capable de tenir ses engagements».
S’agissant du bras de fer judiciaire auquel l’invite Wari, la multinationale dénonce et attend de pied ferme. «Millicom a pris note de la récente déclaration de Wari concernant une assignation en justice prochaine. Au-delà du fait que celle-ci constituerait une violation flagrante des engagements de Wari à son égard, Millicom, qui est dans son bon droit, réagira, se défendra et fera prévaloir ses intérêts avec la plus grande détermination par toutes les voies de droit à sa disposition», lit-on dans le communiqué.
«Le consortium composé du Groupe Teyliom Telecom, de NJJ et du Groupe Axian (…) présente des garanties plus sûres pour les Sénégalais…»
Outre le retard de paiement de Wari, il faut reconnaître que les nouveaux acheteurs sont beaucoup mieux outillés et ont tout pour relever le défi.
«Le nouvel accord avec le consortium composé du Groupe Teyliom Telecom, de NJJ et du Groupe Axian présente des garanties plus sûres pour les Sénégalais avec l’arrivée d’un consortium qui a une parfaite maîtrise de l’environnement télécoms et qui a fait ses preuves dans d’autres pays en termes d’innovations et de démocratisation des télécoms», rappelle le communiqué. Qui poursuit : «le consortium est composé d’experts reconnus sur la scène internationale dans les télécoms, notamment M. Yérim Sow, président de Teyliom et investisseur de référence au Sénégal et sur le continent africain, avec un groupe aujourd’hui leader en Afrique de l’Ouest sur les secteurs des télécoms, de la finance, de l’énergie et du bâtiment. Aux côtés de M. Yérim Sow, NJJ et Axian, deux groupes de référence mondiale qui ont révolutionné le marché des télécoms en Europe, à Madagascar, à la Réunion et à Mayotte, et aux Comores».
Les dirigeants de Millicom sont d’autant plus convaincus par leur nouveau partenaire que «le consortium arrive avec un vrai projet technologique et économique d’envergure, qui favorisera la poursuite du développement de Tigo au Sénégal dans les années à venir avec notamment des investissements majeurs dans les infrastructures techniques, le développement d’expertises locales, des offres innovantes au service de ses clients actuels et futurs, en vue de contribuer à l’inclusion numérique et sociale au Sénégal».
Mieux, là où Wari a mis des mois sans pouvoir mettre la main à la poche, le nouvel acquéreur a payé dès la signature : «le consortium a apporté un financement ferme et certain dès la signature du contrat de cession».
Millicom, une entreprise cotée en bourse qui opère selon les normes les plus élevées de transparence et d’éthique
Pour Millicom, il n’y a absolument rien de partisan ou de nébuleux dans la rupture de l’accord avec Wari et la signature avec le consortium. Et il en serait sans doute autrement, si la société de Kabirou Mbodji avait respecté les termes de l’accord. La multinationale note qu’étant une multinationale coté en bourse, elle ne peut même pas se permettre certaines pratiques qu’on voudrait lui attribuer. «Millicom est une entreprise cotée en bourse qui opère selon les normes les plus élevées de transparence et d’éthique. Nous respectons les lois et règlements des pays dans lesquels nous sommes présents», dit-elle. Et de clamer sa «confiance aux autorités sénégalaises», avec lesquelles elle est «en contact afin d’apporter toutes les informations nécessaires à la poursuite du processus» de vente de Tigo au Consortium.
Synthèse de Mbaye THIANDOUM