Le président de la République a décidé de joindre l’acte à la parole pour rendre effectif le recrutement des jeunes annoncé dans le cadre du programme d’urgence emploi des jeunes. Ainsi, lors d’un séminaire gouvernemental, il a demandé aux intervenants d’accélérer, dès cette semaine prochaine, le processus de recrutement. Les premiers emplois, dit-il, seront des emplois avec des contrats de deux ans renouvelables une fois en attendant de trouver la passerelle pour pérenniser ces emplois.
A la suite du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes à Diamniadio, le 22 avril dernier, le président de la République a décidé de mettre le pied sur l’accélérateur afin de concrétiser les premiers recrutements annoncés dans le cadre de la création des 65.000 emplois. A cet effet, le chef de l’Etat a présidé un séminaire gouvernemental élargi aux directeurs et chefs d’agences. Ainsi, la mise en œuvre effective du programme d’urgence destiné à l’emploi des jeunes sera axée sur la simplicité et la proximité. «Le déploiement de ce programme intègre la plus grande opération de l’histoire du Sénégal. C’est une opération énorme qui nécessite dans les interventions une approche interministérielle innovante, donc la simplicité, la proximité», a d’emblée précisé Macky Sall, avant de demander aux différents intervenants d’engager, dès la semaine prochaine, les processus de recrutement. C’est-à-dire, explique-t-il, les appels à candidature et toute la procédure requise pour aboutir à ce recrutement. Il a invité, dans la foulée, les intervenants à adapter ce recrutement à l’approche territoriale et à l’échelle départementale. «A partir du département, on va faire les projections sur les communes. C’est valable pour les emplois, mais aussi et surtout pour les financements de l’entreprenariat. Il s’agira de territorialiser le programme d’urgence et territorialiser ce programme signifie déconcentrer et décentraliser les actions», renchérit le Président Sall.
Les premiers emplois seront des contrats de deux ans renouvelables une fois
Poursuivant, il révèle que pour chaque catégorie de métier (éducation, reboisement, hygiène publique, entre autres), il faudra allouer un quota et le même quota, dit-il, doit être dispatché à l’échelon des communes qui composent le département. Cette approche, ajoute Macky Sall, doit aussi être faite pour le financement, la formation professionnelle et l’apprentissage. «Les premiers emplois seront des emplois avec des contrats de deux ans renouvelables une fois. Il faut ensuite trouver la passerelle pour pérenniser ces emplois», indique le chef de l’Etat qui révèle, en outre, qu’une réflexion sera finalisée pour la question de la prise en charge sociale des travailleurs, notamment en ce qui concerne la couverture maladie et les cotisations sociales avec des niveaux de rémunérations stabilisés.
20.000 emplois attendus dans le cadre Etat-employeur
De l’avis du président de la République, il faut aussi consolider la territorialisation des financements de la Der/Fj qui reste le guichet unique de financement, en plus de demander d’accélérer la mise en place de la contrepartie du programme d’appui pour la valorisation des initiatives entrepreneuriales qui sera mis en place en même temps que les moyens dégagés pour ce programme spécial. «Il faut organiser le pôle emploi entrepreneurial, un guichet unique intégrant l’accueil, l’orientation, l’accompagnement, le financement et le suivi-évaluation ; et accélérer la révision de la convention Etat-employeur par le ministère de l’Emploi avec le secteur privé. La convention pourra accompagner la décentralisation des structures d’appui. Là aussi, compte tenu de l’enveloppe qui a été mise en place, on n’attend au moins 20.000 emplois dans ce volet», martèle le Président Sall.
Moussa CISS
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