L’émotion reste forte et très vive sur la Petite-Côte, même si le drame vécu n’est pas le plus lourd vécu par les Sunugaaliens depuis que Barça wala Barsax hante la jeunesse. C’est certainement la proximité du chavirement et la concentration des victimes dans un même quartier qui ont exacerbé la douleur des parents. En tout cas, ce énième naufrage constitue une piqure de rappel qui devra susciter un réveil collectif pour une réflexion afin de juguler la saignée. Il ne faut donc plus fermer l’œil jusqu’à ce que cette tendance morbide soit renversée. En attendant, les Sunugaaliens sont comme installés dans l’antichambre d’une maternité, guettant anxieusement le cri du nouveau-né marquant la délivrance de la mère. Ce 12 septembre indique le terminus d’une législature tumultueuse dont l’acte de décès, entre les mains de Serigne Ngoundou, sera le point de départ d’une réelle nouvelle recomposition politique dont les éléments constitutifs peinent à s’affirmer. D’autant que des élections législatives anticipées requièrent un nécessaire consensus sur des modalités et délais à redéfinir. Alors, demain, en ce vendredi 13, la question qui taraudera est : to be or not to be.
Waa Ji