Excepté quelques rares incursions, aussitôt brocardées par des censeurs aux ordres, la pensée discursive a pratiquement abandonné le champ sunugaalien depuis très longtemps. Mais, ce samedi, dans les locaux de l’Harmattan, un processus d’appropriation des conclusions des Assises nationales et de la Cnri par les citoyens a été initié par la société civile, afin de servir de repère pour apprécier les propositions des candidats à la présidentielle de février 2024. Un grand moment de respiration intellectuelle donc, où des personnalités, identités remarquables impliquées dans la tenue de ces Assises et les travaux de la Cnri, ont brillamment exposé le contexte, les objectifs et les points de conclusions atteints pour une refondation de la société sunugalienne dans toutes ses composantes. Un bouillonnement intellectuel revivifiant parce que devenu très rare, auquel certains candidats à la candidature ont participé pour affirmer leur adhésion et leur attachement à ces deux documents. Parce qu’il a été relevé que le président ne peut être qu’au centre des réformes à conduire, en initiant en premier celles concernant sa propre fonction. Aux Sunugaaliens d’élire donc quelqu’un qui s’engage à alléger sa charge et rogner ses pouvoirs. L’oiseau rare.
Waa Ji