Une lueur dans la grisaille, une pépite d’or dans la gadoue, pour tout dire une surprenante exception qui fait chaud au cœur. On ne trouvera pas le superlatif qui sied pour qualifier la décision de la Cour d’appel de Saint-Louis, qui a désavoué le préfet de Matam à la suite du recours de la coalition Yewwi Askan Wi à propos de ses listes rejetées. Après la mise au point de la Cena concernant la ressemblance de sigles ou de couleurs entre listes en compétition, le constat est que, quoi qu’on dise, il reste encore des poches de dignité et de fidélité à la république, où des fonctionnaires résistent à l’Etat-parti. Pourvu seulement que l’exemple de ces magistrats de la vieille ville fasse tache d’huile et que sa généralisation, partout où des recours ont été introduits, permette de remettre les pendules à l’heure. Et ainsi, les professions de foi et les appels à la paix, de part et d’autre du landernau politique, ne seront pas des vœux pieux. Car, si le tour de chauffe d’hier n’a pas fait de victimes hormis quelques blessés, il ne faudrait pas tenter le diable. Et si d’ici au 1er décembre des actes de normalisation sont posés, une paix des braves est à espérer.
Waa Ji
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