La Banque mondiale a accordé un financement d’environ 91 milliards francs Cfa au Sénégal destiné à la mise en œuvre du Projet d’accélération de l’économie numérique qui vise à étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliente aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques.
Le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba et la Directrice des opérations de la Banque mondiale Keiko Miwa ont procédé hier à la signature de l’accord de financement destiné à la mise en œuvre du Projet d’accélération de l’économie numérique (Paen), pour un montant total de 150 millions de dollars Us, soit environ 91 milliards francs Cfa, octroyé par ladite institution financière. «Le Projet d’accélération de l’économie numérique vise à étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliente aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques», explique le ministre des Finances, qui révèle que le projet est à fort impact économique et social avec ses différents volets : «l’amélioration d’un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable à l'économie numérique et respectueux du climat ; le développement d’une infrastructure haut débit résiliente en mettant l'accent sur la dorsale nationale en fibre optique et sur la connectivité du dernier kilomètre dans les zones de la Casamance et du Bassin arachidier ; le soutien à la transformation numérique du secteur public en renforçant les bases techniques et les services de l'administration en ligne et l'adoption du numérique par une amélioration de l'alphabétisation et des compétences numériques, en particulier chez les femmes et les jeunes ; et l’accroissement de l'accès aux informations de santé pour améliorer la prestation des services de santé», précise Moustapha Ba, avant d’ajouter : «le projet comprend également une composante de réponse d'urgence contingente (Cerc) qui pourrait permettre un décaissement des soldes non engagés en réponse rapide aux crises ou urgences éligibles qui pourraient survenir pendant la mise en œuvre du projet», dit-il.
Ce qui lui fait dire que «le Projet d’accélération de l’économie numérique constitue une réponse adéquate aux préoccupations des acteurs du numérique au Sénégal, tout en favorisant l’adoption du numérique par la participation de la population à l'économie numérique : d’une part, en s'attaquant aux principaux obstacles liés à la demande, à savoir la fourniture de contenu local utile par le biais de services publics numériques et l'amélioration de la culture et des compétences numériques et, d’autre part, en développant la Santé digitale à travers la mise en place d'un écosystème de santé numérique pour permettre le déploiement de systèmes digitaux d'information de santé sécurisés. «Au Sénégal, l’adoption des technologies numériques génère des bénéfices importants. Dans les zones où l’internet mobile est disponible, le niveau de consommation des ménages augmente de 14%, et l’extrême pauvreté diminue de 10%. Par ailleurs, davantage d’emplois mieux payés sont ainsi créés. Pour maximiser ces impacts, nous devons aussi nous assurer que les populations visées ont les compétences nécessaires pour bénéficier des dividendes numériques. Les activités à financer renforceront l'environnement juridique, réglementaire et institutionnel de l'économie numérique, étendront la connectivité haut débit abordable et résiliente dans les zones reculées, amélioreront les compétences numériques de la population, dynamiseront les services publics numériques et développeront des systèmes de santé numériques sélectionnés pour une meilleure prestation des services de santé », martèle la directrice des opérations de la Banque mondiale. Le ministre des Finances s’est félicité de l’engagement de la Banque mondiale à accompagner la République du Sénégal avec un volume de financement record qui s’élève à 3 milliards 344 millions de dollars US, soit environ 2032 milliards francs Cfa pour le financement de 32 projets actifs.
M. CISS