Ibrahima Ly, qui comparaissait devant la Chambre criminelle de Dakar pour les crimes d’association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste, apologie au terrorisme, risque des travaux forcés à perpétuité si cette chambre suit le réquisitoire du substitut du procureur Aly Ciré Ndiaye, hier. De l’avis du maitre des poursuites, les faits pour lesquels il est poursuivi sont établis et ne souffrent l’ombre d’aucun doute. Et selon l’article 279 du Code de procédure pénale, sont punis des travaux forcés à perpétuité les personnes qui ont commis ces actes intentionnellement, poursuit-il. Et c’est pour cela qu’il a requis cette peine sévère qu’il trouve justifiée aux regards de la gravité des faits.
Me Doudou Ka plaide la thèse de l’enfant victime et souhaite que le tribunal écarte la vidéo, qu’il considère comme un montage
Un réquisitoire trouvé excessif par l’avocat d’Ibrahima Ly. Selon Me Doudou Ka, une commission rogatoire devait faire interroger les membres de sa famille et d’autres, mais le ministère public ne l’a pas fait, souligne-t-il. L’avocat, qui dit plaider la thèse de l’enfant victime, a souhaité que le tribunal écarte la vidéo, qu’il considère comme un montage. Terminant, il a demandé de l’acquitter de tous les crimes sans peines, ni dépens, vu qu’il n’a posé aucun acte. Après les plaidoiries, le délibéré sera rendu le 9 avril prochain.
Comment il s’est retrouvé en Syrie
Sur les faits, agent de sécurité de formation, cet accusé avait quitté la France pour se rendre en Syrie, plus précisément à Rakka, dans le but d’apprendre le Coran, malgré le fait qu’il savait que ce pays était en proie à la guerre. En y allant, il a été encouragé par son ami Franco-malien Abu Khadija Diakhaté, qu’il a rencontré dans une mosquée. Et il a reconnu qu’avant de quitter la France, il fréquentait Abou Hamza Diakhaté pour qu’ils aillent rejoindre les rangs de l’Etat Islamique en Syrie où se trouvait le frère de ce dernier. Cependant, il aurait intégré les camps des combattants de l’Etat Islamique qui se trouvent à Rakka durant 3 mois. Alors qu’en mars 2013, cette ville est devenue célèbre pour être tombée dans l’escarcelle de Daesh qui était contre le régime de Bachar Al Assad.
Après cela, ces combattants ont instauré leur loi. Il y avait une place célèbre appelée le rond-point de l’enfer, en raison des horribles exécutions qu’y faisaient les djihadistes et où on retrouvait des corps crucifiés, des têtes coupées et exposées des jours. Et c’était pour dissuader toute velléité, disaient-ils. Par ailleurs, sur la vidéo, après les attentats de Charlie Hebdo en 2015, il avait tenu des propos en soutenant que ceux qui ont critiqué Nabi Salalahou Aleyhi Wassalam, c’est-à-dire le Prophète Mouhammad, ils les ont envoyés en enfer. Et ils vont continuer à les envoyer en enfer. Il avait aussi avec lui une kalachnikov qu’il avait brandie dans une tenue treillis. C’est ainsi qu’il a été interpellé et traduit devant la Chambre criminelle pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, apologie du terrorisme. De plus, le 15 avril 2015, le juge du tribunal de grande instance de Paris, par commission rogatoire, avait envoyé un mandat d’arrêt contre lui.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)
Me Doudou Ka plaide la thèse de l’enfant victime et souhaite que le tribunal écarte la vidéo, qu’il considère comme un montage
Un réquisitoire trouvé excessif par l’avocat d’Ibrahima Ly. Selon Me Doudou Ka, une commission rogatoire devait faire interroger les membres de sa famille et d’autres, mais le ministère public ne l’a pas fait, souligne-t-il. L’avocat, qui dit plaider la thèse de l’enfant victime, a souhaité que le tribunal écarte la vidéo, qu’il considère comme un montage. Terminant, il a demandé de l’acquitter de tous les crimes sans peines, ni dépens, vu qu’il n’a posé aucun acte. Après les plaidoiries, le délibéré sera rendu le 9 avril prochain.
Comment il s’est retrouvé en Syrie
Sur les faits, agent de sécurité de formation, cet accusé avait quitté la France pour se rendre en Syrie, plus précisément à Rakka, dans le but d’apprendre le Coran, malgré le fait qu’il savait que ce pays était en proie à la guerre. En y allant, il a été encouragé par son ami Franco-malien Abu Khadija Diakhaté, qu’il a rencontré dans une mosquée. Et il a reconnu qu’avant de quitter la France, il fréquentait Abou Hamza Diakhaté pour qu’ils aillent rejoindre les rangs de l’Etat Islamique en Syrie où se trouvait le frère de ce dernier. Cependant, il aurait intégré les camps des combattants de l’Etat Islamique qui se trouvent à Rakka durant 3 mois. Alors qu’en mars 2013, cette ville est devenue célèbre pour être tombée dans l’escarcelle de Daesh qui était contre le régime de Bachar Al Assad.
Après cela, ces combattants ont instauré leur loi. Il y avait une place célèbre appelée le rond-point de l’enfer, en raison des horribles exécutions qu’y faisaient les djihadistes et où on retrouvait des corps crucifiés, des têtes coupées et exposées des jours. Et c’était pour dissuader toute velléité, disaient-ils. Par ailleurs, sur la vidéo, après les attentats de Charlie Hebdo en 2015, il avait tenu des propos en soutenant que ceux qui ont critiqué Nabi Salalahou Aleyhi Wassalam, c’est-à-dire le Prophète Mouhammad, ils les ont envoyés en enfer. Et ils vont continuer à les envoyer en enfer. Il avait aussi avec lui une kalachnikov qu’il avait brandie dans une tenue treillis. C’est ainsi qu’il a été interpellé et traduit devant la Chambre criminelle pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, apologie du terrorisme. De plus, le 15 avril 2015, le juge du tribunal de grande instance de Paris, par commission rogatoire, avait envoyé un mandat d’arrêt contre lui.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)