![POURSUITE DES RECHERCHES CONCERNANT L’ADJUDANT-CHEF DISPARU : Le corps retrouvé n’est pas celui de Didier Badji POURSUITE DES RECHERCHES CONCERNANT L’ADJUDANT-CHEF DISPARU : Le corps retrouvé n’est pas celui de Didier Badji](https://www.jotaay.net/photo/art/default/69510322-48599129.jpg?v=1670690364)
C’était probablement la peur au ventre que les parents de Didier Badji se sont rendus hier à l’hôpital Fann pour procéder à l’identification du corps qui a été retrouvé au large du fleuve à Saint-Louis. Fort heureusement ou malheureusement, il ne s’agissait pas du corps de l’adjudant-chef disparu. C’est, en tout cas, ce qu’a confirmé les trois parents du disparu. Le corps était certes en décomposition avancée, mais c’est par la denture qu’ils ont pu s’en assurer.
L’inquiétude persiste encore auprès des parents de Didier Badji. Est-il toujours en vie ? Lorsqu’ils ont été informés de la découverte d’un corps au large du fleuve à Saint Louis et qu’ils devaient se rendre à l’hôpital pour procéder à l’identification, l’angoisse qui les animait a probablement pris plus d’ampleur. Difficile après avoir procédé à l’identification de décrire le sentiment qui anime les membres de cette famille. Car, hier, trois des parents de l’adjudant-chef disparu sont entrés dans la morgue avec un avocat. Et lorsqu’ils sont sortis, ils ont tous été formels : le corps n’est pas celui de Didier Badji. Certes, il était en décomposition avancée, mais tous les trois ont pu s’en assurer à partir de la denture qui ne correspondait pas à celle du disparu. L’autre élément qui peut aider à tirer la conclusion qu’il peut ne pas s’agir du corps, c’est l’endroit où le corps a été découvert. En effet, le corps qui a été acheminé à la morgue de l’hôpital Fann a été découvert à Saint-Louis, le 5 novembre dernier. Et apparemment, il est logiquement impossible qu’au large des côtes de Dakar, le corps ait pu remonter jusqu’au fleuve à Saint-Louis. C’est techniquement impossible, selon certains, du fait de la pente ascendante.
Selon Me Cheikh Khoureichi Bâ, c’est d’abord au niveau de la gendarmerie de Colobane que les parents ont été appelés pour procéder à l’identification à partir des images de l’ordinateur du Commandant avant qu’ils ne soient tous invités à se rendre à l’hôpital Fann pour l’identifier de visu. L’avocat de préciser que le test ADN projeté a été suspendu pour des «doutes légitimes du frère qui s’était offert pour ledit test».
Quoi qu’il en soit le corps n’étant pas identifié comme celui de Didier Badji, les enquêteurs vont poursuivre leurs recherches laissant persister l’angoisse chez les parents du défunt adjudant-chef en service à l’inspection générale d’Etat.
Faut-il le souligner, la disparition mystérieuse, le 19 novembre dernier, de Didier Badji et de Fulbert Sambou a suscité la consternation, mais également l’inquiétude auprès de leurs familles surtout concernant les circonstances révélées et qui auraient expliqué leur disparition. Les spéculations sont allées bon train. Le 23 novembre dernier, la Marine nationale a été informée de la découverte par un pêcheur demeurant à la Médina, d’un corps qui a été identifié comme celui du sergent Fulbert Sambou de la Direction du Renseignement militaire. Selon le Parquet qui a sorti un communiqué, le certificat de genre de mort a fait état de l’absence de «signe traumatique ou de traces de violences». En sus, étant donné l’état de décomposition avancée dans lequel il se trouvait, il était impossible, pour l’homme de l’art, de déterminer les causes exactes du décès. Fulbert Sambou a été enterré. De son côté, le Procureur a ouvert une information judiciaire et a confié le dossier au juge d’instruction du 3ème cabinet, en attendant les résultats des recherches concernant Didier Badji.
Alassane DRAME