![OUSSEYNOU FAYE, PRESIDENT DU M2R SUR LA DATE DU 2 JUIN POUR LA PRESIDENTIELLE : « Macky Sall a renoncé au troisième mandat, mais n’a pas renoncé au pouvoir » OUSSEYNOU FAYE, PRESIDENT DU M2R SUR LA DATE DU 2 JUIN POUR LA PRESIDENTIELLE : « Macky Sall a renoncé au troisième mandat, mais n’a pas renoncé au pouvoir »](https://www.jotaay.net/photo/art/default/78633806-57056747.jpg?v=1709128265)
Au terme de deux jours d’un dialogue initié par le président de la République, la proposition phare issue des discussions est la date du 2 juin pour la tenue de l’élection présidentielle. Une autre proposition préconise que le chef de l’Etat assure la transition jusqu’à l’élection de son successeur. Des propositions diversement appréciées par les acteurs politiques. Pour le président du M2r, Ousseynou Faye, parti membre de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), une structure qui regroupe les partis de gauche, ce report est anticonstitutionnel et inacceptable. « Macky Sall a son agenda qu’il déroule, en violation de la décision du Conseil constitutionnel qui l’invite à fixer une date de l’élection dans les meilleurs délais ; c’est-à-dire avant le 2 avril, fin de son mandat. Même s’il a renoncé au troisième mandat, il n’a visiblement pas renoncé à se maintenir au pouvoir, par tous les moyens. A partir du 2 avril, il ne sera plus président et les Sénégalais ne le reconnaîtraient plus comme tel. Il doit quitter au terme de son mandat. Son obsession à vouloir se maintenir au pouvoir risque de plonger le Sénégal dans une crise sans précédent », regrette le désormais ex-allié de la coalition présidentielle. A l’en croire, il appartient au Conseil constitutionnel, en sa qualité de régulateur, de trouver une solution républicaine et démocratique pour gérer cette transition, si une date n’est pas trouvée avant le 2 avril. Pour ne pas en arriver à cette impasse, le président du M2r invite les sept sages à délibérer sur les requêtes aux fins de carence déposées par les candidats du FC25, de se substituer au président de la République et de fixer la date de l’élection. D’autant plus que, dit-il, le Président n’a pas respecté la décision du Conseil constitutionnel. S’agissant du projet de loi d’amnistie, le patron du M2r s’est dit écœuré par cette proposition et appelle les députés - de la majorité comme de l’opposition – à s’abstenir de voter cette loi. « Cette loi est une insulte aux familles et aux victimes ; c’est pourquoi, il est hors de question que cette loi soit adoptée », fulmine Ousseynou Faye qui estime qu’une enquête transparente et approfondie doit être initiée pour situer les responsabilités avant une éventuelle loi d’amnistie. En effet, il révèle que des nervis armés ont été filmés quittant un siège d’un parti politique durant les manifestations politiques et cette affaire, ajoute-t-il, doit être tirée au clair.
M. CISS