
L’ancien député Nafissatou Diallo, prenant la parole au nom du Pds, a fait remarquer que dialoguer n’a de sens que si cela conduit à l’apaisement durable du climat politique et social. «Nous devons réapprendre à nous parler avec respect, mesure et sens de l'intérêt général, y compris en dehors des périodes de crise. Une nation qui se parle dans l'invective ne peut faire face aux grands défis qui l'attendent», déclare la représentante du Pds, qui révèle que les défis sont nombreux et le contexte économique extrêmement préoccupant.
Poursuivant, elle est revenue sur les marges de manœuvre limitées dont le chef de l’Etat a fait cas. «Le Sénégal connaît un endettement préoccupant, une croissance ralentie, une pression fiscale insoutenable et une jeunesse de plus en plus désabusée. C’est pourquoi, le Pds propose qu’un dialogue sur notre économie se tienne dans les meilleurs délais. En effet, réformer nos institutions oui, mais répondre à la souffrance des populations, c’est tout aussi vital», ajoute l’ancien député libéral qui appelle aussi à la mise en œuvre urgente des conclusions issues des assises de la justice. «La justice est le socle de l'Etat de droit, trop de Sénégalais doutent de son impartialité, trop de justiciables attendent un traitement équitable, le dialogue ne peut ignorer cette attente forte. Il ne s'agit pas de discuter pour la forme, il faut agir avec méthode, calendrier et volonté politique», renchérit Nafissatou Diallo.
«Le Sénégal mérite mieux que la division…»
Qui poursuit : «le Pds, malgré les épreuves récentes, reste debout, fidèle à ses idéaux et déterminé à participer activement à toute initiative sincère visant à sortir notre pays de la crise. Le Sénégal mérite mieux que la division, il a besoin de clarté, de courage et d’engagement pour affronter l’avenir», tranche Nafissatou Diallo.
M. CISS