Le commandant Tamsir Sané, tombé au champ d’honneur le 26 juillet dernier, à Koumpentoum, a été inhumé hier au cimetière de Yoff. Auparavant, une cérémonie d’hommage funèbre présidée par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a été organisée à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane. Une occasion pour l’ancien ministre de la Justice d’assurer que les auteurs de ce crime crapuleux seront recherchés, arrêtés et jugés conformément à la loi.
«Ceux qui ont commis ce crime crapuleux seront recherchés, arrêtés et jugés conformément à la loi» ! Cette assurance émane du ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, à l’occasion de la cérémonie funèbre organisée, hier, à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, en hommage au commandant de Brigade Tamsir Sané, abattu le 26 juillet dernier à Koumpentoum, lors du cambriolage de l’agence Poste Finance de la localité. Une cérémonie en présence de la famille et des parents du défunt, mais aussi de ses collègues de la maréchaussée. En effet, même si les auteurs de ce crime courent toujours, l’ancien ministre de la Justice informe qu’ils seront traqués et mis hors d’état de nuire. «Son sacrifice ne sera pas vain. Plus que jamais, les armées sont debout pour conduire à bien leurs missions de protection des citoyens, de défense de l’intégrité territoriale et de participation à la construction de la paix mondiale», souligne Me Sidiki Kaba, qui a également rendu hommage au disparu, pour ses actes héroïques au profit des armées du Sénégal, mais aussi au profit des Nations-Unies pour avoir servi au Soudan. «Sous-officier de grande valeur, pétri des valeurs de vertu militaire, homme de discipline, homme courageux, homme rigoureux ; durant toute sa carrière, il a fait preuve de professionnalisme, de sens du devoir et de sens du sacrifice. Il est allé jusqu’au sacrifice suprême qui est intégré dans la vie des militaires. Il en a donné la preuve absolue, parce qu’à 4 heures du matin, à l’appel du devoir, il s’est déplacé pour éviter que l’on puisse emporter l’argent public», rapporte le ministre des Forces armées, avant d’informer que le défunt a, durant toute sa carrière, mené des actions remarquables pour préserver et sauvegarder des vies, protéger les institutions de la République et assurer la tranquillité des citoyens. Une mission qui, dit-il, a pris fin à Koumpentoum, après 32 ans au service des armées.
Parcours du commandant Tamsir Sané
Outre le ministre de tutelle, le lieutenant-colonel Ibrahima Sy Mbao, commandant de la Légion-Est, a également rendu hommage à feu Tamsir Sané tombé au champ d’honneur, en revenant sur son parcours dans les armées. A l’en croire, Tamsir Sané a répondu à l’appel du devoir le 2 mai 1987, volontairement à l’armée nationale, après sa naissance le 8 avril 1967 à Saint-Louis. Ainsi, même s’il est revenu à la vie civile, le 30 avril 1989, après sa durée légale, le défunt avait intégré la gendarmerie nationale le 25 juillet 1989 comme élève-gendarme. «Ses compétences, son engagement et son goût des responsabilités ont été justement récompensés par son admission dans le corps des sous-officiers de carrière le 23 mars 1994. Il a été promu au grade de Maréchal des logis-chef le 1er janvier 1998, au grade d’adjudant le 1er janvier 2009, au grade d’adjudant-chef le 1er juillet 2012. Son professionnalisme, son sens élevé du devoir, sa belle manière de servir ont été sanctionnés par sa promotion au grade d’adjudant major le 1er janvier 2019», révèle le lieutenant-colonel Ibrahima Sy Mbao.
Ainsi, il aura servi sous les drapeaux durant 32 ans, deux mois et 27 jours et «a commandé successivement avec courage et discipline le poste de Gouloumbou du 28 octobre 2009 au 23 septembre 2010. La brigade territoriale de Kéniéba du 23 septembre 2011 au 18 février 2013. La brigade territoriale de Kolda du 19 février 2013 au 21 mai 2014. La brigade territoriale de Ouakam du 22 mai 2014 au 26 juillet 2015. Le poste de sécurité de la légion de sécurité de protection au ministère des Finances et la brigade territoriale de Koumpentoum depuis le 3 février 2017», renchérit le lieutenant-colonel. «Sa volonté et son goût de l’effort lui ont permis de participer aux opérations de maintien de la paix, notamment au Soudan en 2009. Ses chefs, ses camarades et ses subordonnés ont toujours apprécié son esprit de camaraderie, sa rigueur et surtout sa haute conscience professionnelle. Sa dernière notation le présente comme gradé supérieur discipliné, de belle présentation, d’une remarquable habilité professionnelle et faisant montre d’un sens élevé des responsabilités. Il donne entière satisfaction dans sa fonction de commandant de brigade. Ses qualités foncières et son engagement ont été récompensés par les félicitations écrites de M. le général de Division, Haut commandant de la gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire en 2012. Il a également été décoré de la médaille de l’Organisation des Nations-Unies en 2009», souligne Ibrahima Sy Mbao.
M. CISS
DIFFUSION D’IMAGES DE SUSPECTS DANS LES RESEAUX SOCIAUX
Le Haut commandant de la gendarmerie parle de fausses informations et révèle que l’enquête est toujours en cours
Les meurtriers du commandant Tamsir Sané inhumé, hier au cimetière de Yoff, courent toujours. C’est ce qu’a révélé le Haut commandant de la gendarmerie qui ajoute que les enquêteurs sont toujours aux trousses des présumés meurtriers. Non sans s’insurger contre ces images d’éventuels suspects qui circulent dans les réseaux sociaux. A en croire le général de Division Cheikh Sène, il s’agit de fausses informations.
Suite au crime perpétré sur le commandant de brigade de Koumpentoum, Tamsir Sané, par des malfaiteurs venus cambrioler l’agence Poste Finance de ladite localité, des images d’un des présumés meurtriers ont été diffusées dans les réseaux sociaux et relayées par une certaine presse afin d’inciter la population à dénoncer les fugitifs. Une démarche qui a fait réagir le Haut commandant de la gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire. Dans un communiqué signé par le général de Division Cheikh Sène, la gendarmerie s’est insurgée contre ces rumeurs. En effet, contrairement à ces allégations, les opérations d’enquêtes relatives au vol à main armée qui a coûté la vie au commandant de la brigade de Koumpentoum sont en cours d’exécution. En d’autres termes, il s’agit de fausses informations qui ont été relayées. «Comme toute activité d’investigation, cette enquête est frappée du sceau du secret pour d’une part garantir son succès et d’autre part préserver les droits humains des autres victimes blessées, des malfaiteurs qui font toujours l’objet de recherches, mais surtout pour le respect de la mémoire du défunt», indique le général Cheikh Sène, avant de poursuivre : «les fausses informations distillées dans les réseaux sociaux et dans la presse, montrant des images et des vidéos concernant de supposées arrestations ou faisant état des orientations actuelles de l’enquête, si tant est qu’elles aient été avérées, auraient compromis gravement à l’enquête», renchérit le général de Division. Poursuivant, il rappelle qu’aucune information relative à l’arrestation ou à l’identification de suspects n’a été jusqu’ici diffusée et que les enquêteurs sont aux trousses des meurtriers sous la direction du procureur de la République de Tambacounda.
M. CISS
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