«En principe, l’enquête judiciaire a pour vocation d’approfondir les enquêtes policières, parce que les délais impartis aux officiers de police judiciaire sont des délais très courts. Et la plupart du temps, les crimes demandent des investigations approfondies et parfois même les crimes ont des ramifications. De sorte que même si les délais sont doublés à 96 heures, cela peut s’avérer insuffisant pour ces officiers de police judiciaire. Pour ce qui est de l’enquête judiciaire, s’il y a un délai en matière de délit pour la détention provisoire, ce délai est de six mois. A l’issue de ce délai, la personne est renvoyée devant une juridiction de jugement ou libérée. Il n’en est pas autrement en matière criminelle. Même si je suis pour la partie civile, je suis pour le principe. Peut-être que ce dossier de Mamadou Diop fera en sorte que le législateur impartisse des délais pour une détention même en matière criminelle. Ce n’est pas juste qu’une personne puisse être en détention ad vitam æternam et qu’il n’y est pas un délai préfixé par la loi pour obliger le juge à le renvoyer devant une juridiction de jugement ou le libérer. Parce que Diop n’est pas n’importe qui. Et malheureusement, il faut que sur la route, une grande personnalité soit écrasée pour que tout le monde s’active pour la sécurité routière. C’est la même chose ici. Puisque c’est une personnalité, il est évident que les autorités, je pense, se pencheront davantage sur ces manquements qui, en réalité, sont des manquements aux obligations internationales de l’Etat du Sénégal. Parce que le pacte international relatif aux droits civils est très clair : la détention est l’exception et le principe, c’est la liberté. Et l’encadrement, c’est que les juges doivent rechercher toutes les possibilités qui pourraient exister pour appliquer ce principe du pacte avant d’avoir en dernier recours, la détention».
«Elle est intéressée à toute proposition d’apaisement dans le sens de faire retrouver sa dignité et celle de l’enfant qu’elle porte»
«Il n’y a jamais eu d’accord, parce qu’un accord, c’est quelque chose qui est définitif, que les gens ont scellé. Cela n’a jamais eu lieu. Par contre, il y a une volonté d’apaisement dans l’intérêt de l’enfant. Mais, une demande ne vient que d’une personne en situation de faiblesse, en situation de vulnérabilité. On ne m’a jamais arrêté, jamais déféré, pourquoi j’irai chercher autre chose ? Aujourd’hui, la fille, tout ce qui l’intéresse, c’est son honneur, retrouver sa dignité. Un enfant a sa dignité. Tant qu’une proposition d’apaisement qui serait dans le sens de lui faire retrouver la dignité, pour elle et l’enfant qu’elle porte, lui est proposée, elle est intéressée. Une médiation, ce n’est pas parce que coûte que coûte on la veut. Mais s’il y a des propositions de l’autre côté pour restituer la dignité à la fille, pour un apaisement, elle peut accepter. Et en l’état, c’est quoi, si elle se désiste de sa constitution de partie civile, l’enfant est reconnu, la dignité de l’enfant est rétablie et la dignité de la mère est aussi rétablie. Est-ce qu’elle peut avoir une plus grande réparation ? Cela ne pouvait pas lier l’action publique qui appartient au ministère public».
A.D
«Elle est intéressée à toute proposition d’apaisement dans le sens de faire retrouver sa dignité et celle de l’enfant qu’elle porte»
«Il n’y a jamais eu d’accord, parce qu’un accord, c’est quelque chose qui est définitif, que les gens ont scellé. Cela n’a jamais eu lieu. Par contre, il y a une volonté d’apaisement dans l’intérêt de l’enfant. Mais, une demande ne vient que d’une personne en situation de faiblesse, en situation de vulnérabilité. On ne m’a jamais arrêté, jamais déféré, pourquoi j’irai chercher autre chose ? Aujourd’hui, la fille, tout ce qui l’intéresse, c’est son honneur, retrouver sa dignité. Un enfant a sa dignité. Tant qu’une proposition d’apaisement qui serait dans le sens de lui faire retrouver la dignité, pour elle et l’enfant qu’elle porte, lui est proposée, elle est intéressée. Une médiation, ce n’est pas parce que coûte que coûte on la veut. Mais s’il y a des propositions de l’autre côté pour restituer la dignité à la fille, pour un apaisement, elle peut accepter. Et en l’état, c’est quoi, si elle se désiste de sa constitution de partie civile, l’enfant est reconnu, la dignité de l’enfant est rétablie et la dignité de la mère est aussi rétablie. Est-ce qu’elle peut avoir une plus grande réparation ? Cela ne pouvait pas lier l’action publique qui appartient au ministère public».
A.D