Contrairement à la bamboula organisée par certains aspirants à la présidence de la République du Sénégal, Me Aïssata Tall Sall a lancé sa campagne de parrainage par une cérémonie sobre, réunissant tous les délégués du mouvement «Osez l’avenir» dans un hôtel de la place, pour une séance de mise à niveau. Invitant ses collaborateurs à persévérer davantage, la présidente de «Osez l’avenir» espère pouvoir clôturer sa campagne de parrainage avant le 31 octobre prochain.
La chasse aux parrains est ouverte pour le mouvement «Osez l’avenir». Sa présidente, Me Aïssata Tall Sall a officiellement lancé sa campagne de parrainage, hier. Réunissant tous les délégués de son mouvement, la mairesse de Podor a profité de cette journée pour discuter avec eux des paramètres techniques de la collecte de parrains. «Nous avions, en son temps, rejeté ce procédé de toutes nos forces et exposé nos arguments face à notre peuple. Mais, la majorité parlementaire, usant de la seule prérogative du nombre, a imposé son diktat en faisant adopter le texte sans débat. A présent, il nous revient, faisant face à la réalité, d’engager la collecte de signatures afin de préparer notre dossier de candidature», a souligné Me Aïssata Tall.
Saluant l’engagement des partis et mouvements affiliés au sien, la présidente de «Osez l’avenir» estime que l’élection présidentielle est une affaire sérieuse. Ce n’est ni un jeu d’égos, encore moins un jeu d’intérêts. «Le temps de l’élection présidentielle est un temps décisif dans nos démocraties modernes. Il est celui du choix librement exprimé par les citoyens, celui du débat, vrai et sincère et chacun devra y prendre part, mais il est surtout celui de la responsabilité où le politique, faisant face à son destin, décide de s’engager devant son peuple. Pour ma part, cette décision nourrie par l’expérience, les épreuves et ma seule ambition de servir le Sénégal, est prise et depuis fort longtemps», assure-t-elle.
«Ce n’est pas encore le moment de danser»
La mairesse de Podor de décliner les grandes lignes de son projet de société. «Nous voulons pour notre pays un modèle de société démocratique, moderne et ouverte sur quatre axes majeurs. Cette société se fondera d’abord sur l’égalité humaine, car nous avons la claire conscience que cette égalité doit rester le fondement et le socle de la dignité de l’homme. Elle doit trouver toute sa place dans le savoir, l’éducation, la santé, l’équilibre des territoires, l’emploi et même la prise en compte des besoins des générations futures», assure-t-elle. Avant d’ajouter : «nous voulons ensuite une société où les pouvoirs, tous les pouvoirs, seront en équilibre constant. Nous redonnerons à la Justice l’indépendance d’un vrai pouvoir, au Législatif la plénitude de sa dignité et au Sénégalais lambda, sa citoyenneté de plein exercice, jouissant de l’ensemble de ses droits, en vivant sa liberté dans le respect de celle des autres. Quant à l’Exécutif, il ne sera plus seul maître du jeu et assurera à plein temps son rôle de gestionnaire loyal du pays au quotidien», promet-elle.
«Nous refuserons le populisme, le verbalisme la compromission, le mensonge et la démagogie»
Pour la présidente de «Osez l’avenir», ce n’est point le moment de faire la bamboula. «Ce que nous voulons pour ce pays, c’est un modèle de la vraie démocratie, pas celle de façade que nous voyons tous les jours. Nous refuserons le populisme, le verbalisme la compromission, le mensonge et la démagogie. Ces maux qui gangrènent notre espace public et qui ont fini de tuer la politique. Quand on porte la grande ambition noble de diriger son pays, on ne doit lésiner ni sur les moyens, ni sur les idées nécessaires pour y arriver. Mais il faut surtout avoir le courage d’être irréprochable et exemplaire dans l’action au service de ses concitoyens», affirme Me Aïssata Tall Sall.
Ndèye Khady D. FALL
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