
L’Etat du Sénégal n’a que 72 heures pour désamorcer la bombe sociale que comptent faire exploser les syndicalistes du secteur primaire. En conférence de presse, hier, les camarades de Mor Diouf exigent le respect sans condition aucune du protocole d’accord signé avec l’Etat du Sénégal en 2022, consistant en la possibilité de créer et de mettre en place un fonds commun dans les six (6) mois qui suivent la signature dudit protocole d’accord.
L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche) s’est réunie hier en assemblée générale d’information à la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio. Les acteurs de ce secteur, ‘’laissés à eux-mêmes’’ sont dans tous leurs états. «Cette Ag est organisée dans le but de remobiliser les camarades du secteur en vue des prochaines actions que nous comptons dérouler pour le respect du protocole d’accord signé le 1er décembre 2022 entre le gouvernement du Sénégal à travers le ministre de la Fonction publique et l’intersyndicale du secteur primaire : (Syndicat des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal, Syndicat national des techniciens de l’élevage, Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal, Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal, Syndicat autonome des travailleurs de l’élevage du Sénégal)», a indiqué d’emblée Mor Diouf, Sg de l’intersyndicale.
Avant de faire savoir avec regret que depuis trois (3) mois, les travailleurs sont dans l’attente d’une nouvelle convocation pour la poursuite des travaux, mais en vain. «Nous ne comprenons pas cette inertie et ce dilatoire de l’État. L’intersyndicale considère cet état de fait comme le non-respect du protocole et c’est dans cette perspective que nous avons décidé de décréter une grève générale d’avertissement de 48h à partir du mardi 11 juillet 2023», dit-il.
Les syndicalistes se disent prêts à aller au front pour le respect du protocole d’accord et sont déterminés à paralyser le secteur pour avoir gain de cause.
L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire, après trois mois de grève en 2022, avait trouvé un accord avec l’État du Sénégal pour la restitution de leur prime à hauteur de 60%. L’accord, c’était de créer la possibilité de mettre en place un fonds commun dans les six (6) mois qui suivent la signature du protocole d’accord. Mais jusque-là, rien.
Baye Modou SARR