
Certains sportifs ressentent des signes précurseurs comme une syncope ou un essoufflement. Souvent, les athlètes ne reconnaissent pas ou ne signalent pas cependant ces symptômes, et le premier signe est que la personne arrête subitement de respirer et s'évanouit. C’est le combat de l'Association sénégalaise de médecine du sport qui a initié, samedi à Dakar , un séminaire sur le thème de la mort subite et les arrêts cardiaques des sportifs, en vue de les prévenir.
La mort subite, l'arrêt cardiaque ou le malaise du sportif, est un problème de santé publique qui nécessite une prise de conscience et une prévention ciblée. Le dépistage précoce, la formation des sportifs et de la population, ainsi que la sensibilisation aux risques liés à ce fléau sont des éléments clés pour réduire cette tragédie. C’est ce qui a réuni ce samedi 31 mai 2025, au stade Léopold Sédar Senghor, l'Association sénégalaise de médecine du sport pour une journée de sensibilisation.
Cette rencontre a servi d’occasion pour les médecins de faire connaitre les anomalies avec des présentations détaillées du système et du fonctionnement du cœur ainsi que des démonstrations pour la prise en charge rapide des sujets atteints de problèmes cardiaques pendant une activité physique.
Dr Babacar Ngom, président de cette association, plaide "pour la présence indispensable de défibrillateurs dans les stades".
"Dans le cadre de la formation continue de nos membres et des acteurs sportifs, nous nous sommes réunis en cette journée de sensibilisation pour la lutte contre la mort subite, les arrêts cardiaques ou malaises dans le milieu du sport. Ce n’est pas la première fois, mais le déclic est arrivé avec le décès du joueur de Ouakam Fadiouf Ndiaye", renseigne Dr Ngom, qui ajoute : "nous allons poursuivre la sensibilisation dans tout le territoire national. Nous avons déjà fait 12 formations à travers Dakar et les autres régions".
Exposant dans ce domaine, docteur Mbaye Paye d'abonder dans le même sens. "Sur 10 morts subites, les 9 sont dues à une pathologie cardiovasculaire. Maintenant, en l'absence de manouvre de réanimation, le décès peut être constaté au bout de quelques minutes. La plupart du temps, c'est dû à une arythmie ventriculaire ou une tachycardie ventriculaire", déclare le cardiologue.