Le Roi des arènes ne rate pas l’occasion de passer au stade supporter l’équipe nationale de basket du Sénégal où il compte beaucoup d’amis comme Gorgui Sy Dieng, Youssou Ndoye ou encore les membres du staff technique Dessagana Diop et Makhtar Ndiaye. Modou Lo était ce samedi à Dakar Aréna pour suivre le match Sénégal-Guinée (125-59) en marge de la préparation de l’Afrobasket. Nous avons profité de l’occasion pour aborder, entre autres sujets, son état de forme, les préparations de son combat contre Ama Baldé ainsi que la fermeture momentanée de l’arène.
Les Echos : Modou Lo, vous venez souvent regarder les matchs du Sénégal, qu’est-ce qui vous lie à cette équipe ?
Modou Lo : C’est le sport que j’aime le plus. Je suis beaucoup cette discipline, surtout quand l’équipe nationale du Sénégal joue. J’ai plusieurs amis dans l’équipe et je pense que c’est mon devoir de venir les soutenir, d’autant plus qu’ils sont toujours présents pour moi aussi. Que ce soit Youssou Ndoye, Gorgui (Sy Dieng), Ngagne (Dessagana), Makhtar Ndiaye, ils sont tous mes amis. Je leur souhaite vraiment plein succès pour l‘Afrobasket. On sera toujours derrière eux.
Vous dégagez une grande forme en ce moment… vous êtes tout en sueur
(Rire) non ce n’est pas ça… Il fait juste chaud, c’est pourquoi vous me voyez en sueur comme ça, mais bon, rien de très spécial (Rire). Tout le monde est en sueur en ce moment.
Où en êtes-vous avec les entrainements ?
On ne s’arrête jamais. Les entrainements, c’est chaque jour. Ce n’est pas parce qu’on a dit que l’arène est fermée qu’on doit rester les bras croisés. C’est notre boulot, on continue les entrainements jusqu’au jour du combat.
Justement, comment analysez-vous cette décision de fermeture de l’arene ?
Je l’ai dit depuis longtemps. Il y a toujours une solution. Cette pandémie a touché tous les pays du monde. Ça a fait plus de ravages en Europe, mais n’empêche qu’ils ont pu jouer au football et au basket. Il fallait trouver des formules de huis-clos et que l’Etat accompagne les promoteurs. Beaucoup de jeunes comptent sur la lutte pour s’en sortir financièrement. Ils en ont fait leur gagne-pain. On pouvait compétir tout en respectant les mesures édictées par les autorités sanitaires. Ce n’est vraiment pas une solution de fermer totalement l’arène. Ça va être dur pour tout le monde. Nous espérons qu’une bonne formule sera trouvée pour qu’on puisse redémarrer.
Est-ce que réellement vous vous sentez concerné par cette fermeture momentanée de l’arène vu que votre combat doit se tenir en fin d’année ?
Bien sûr que oui, ça nous concerne. C’est toute l’arene qui a été fermée. C’est le contexte qui l’impose. Avec ce Covid, personne ne sait si d’ici là les cas vont diminuer ou continuer à augmenter. Nous prions pour que cette pandémie soit éradiquée pour que les activités puissent redémarrer. Mais vraiment, ça nous concerne tous.
Quel est l’impact que cette fermeture peut avoir sur vous au plan sportif ?
Un sportif doit toujours être en compétition. Ça n’a pas de sens de s’entrainer sans compétir. Et ça commence à durer. Déjà moi, ça fait deux ans que je n’ai pas noué mon «ngimb» et je fais partie des derniers à avoir lutté. C’est le 28 juillet dernier que j’ai fait deux ans sans combattre. Donc imaginez les autres. N’empêche, on continue les entrainements en attendant.
Qu’est-ce que ça fait d’être Roi des arènes et de rester autant de temps sans apparaître dans l’arène ?
Ce n’est pas notre volonté. J’aurais aimé descendre dans l’arène depuis longtemps, surtout que j’ai un combat que je n’ai toujours pas disputé. Le contexte actuel touche tous les secteurs d’activité. On n’a pas encore l’occasion de combattre, mais on continue nos entrainements et autres activités.
Où en êtes-vous avec votre combat contre Ama Baldé ?
Comme je l’ai dit tout à l’heure, on continue les entrainements en attendant qu’on nous édifie sur l’ouverture de l’arène. De toute façon, on avait déjà démarré les préparations et ça ne s’arrête pas. On prépare tous nos combats de la même manière.
Pourquoi esquivez-vous toujours le sujet concernant votre adversaire Ama Baldé, alors que lui vous lance souvent des piques ?
(Rire) Non, loin de là. Je n’esquive pas le sujet. Il n’y a plus aucun combat qui me dépasse ou que je ne maitrise pas. J’ai croisé le fer avec les plus grands ténors de l’arène. Ama n’est ni plus fort ni plus grand que ces ténors que j’ai déjà affrontés. Donc ce combat là ne peut pas me dépasser. Je le prépare sereinement comme je faisais avant avec mes autres combats.
Mais, que pensez-vous de ceux qui disent qu’apparemment, vous ne voulez pas que le combat ait lieu. Que vous fuyez le face à face avec Ama Baldé ?
(Rire). ‘’Loolu wax bu yaxu la’’. Moi fuir un combat ? Si j’avais le choix, ce combat serait déjà derrière nous. Nous voulons quand même que les KO venant de Parcelles pour Pikine puissent continuer.
Que pensez-vous du tournoi des VIP pour déterminer le Roi des arènes ?
S’il y a un gros cachet, je ne serai pas contre (Rire). Je serai bien partant.
Que pensez-vous des doubles ou triples contrats que signent actuellement vos collègues lutteurs ?
‘’Mag lu dal xelam mokoy may yaram’’. Chacun est libre de prendre autant d’avances ou de signer autant de contrats qu’il veut, mais moi personnellement, je ne veux pas le faire. Je ne blâme personne. Je veux être libre dans mes actes et après mon combat, je pourrais discuter un autre. Mais pour le moment, il n’est pas question que je cumule des contrats. Ça ne fait pas partie de mes projets.