Pour la gestion budgétaire 2024, la Dgid chiffre son objectif de recettes à 2820 milliards, soit une progression de 475,2 milliards (20,3%) par rapport à 2023. Pour sa part, la Douane projette ses recettes à 1379,4 milliards en 2024 dont 760 milliards constitués de taxe à l’import.
A l’occasion du lancement de la gestion budgétaire 2024, le représentant de la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid), à travers une présentation sur la stratégie de mobilisation des recettes et le profil, ainsi que la saisonnalité des recouvrements, est revenue sur les performances de ses réalisations en 2023 et les objectifs assignés pour la présente année budgétaire. « Les réalisations de 2023 se chiffrent 2206 milliards de recettes nettes de dépenses. Comparées aux réalisations de 2022, la Dgid a connu une progression de 141,2 milliards en valeur absolue et 7% en valeur relative », annonce la présentatrice. A l’en croire, ces résultats ont été rendus possibles grâce aux facteurs de performance. Il s’agit, entre autres, du taux de conformité sur biens et services qui s’est traduit par une augmentation des recettes de 5,5% ; de la taxe usage de la route, la taxe sur les activités financières ou encore la taxe spécifique sur les produits pétroliers avec des taux de conformité de 100%. En plus des efforts de service concernant le recouvrement sur les prises en charge qui est non négligeable de l’ordre de 188 milliards. Cependant, ces réalisations ont été atténuées par des facteurs défavorables dont le report des premiers barils de pétrole dont l’impact était estimé à 30,2 milliards, du maintien des mesures de soutien contre la vie chère estimées à 55 milliards et le non recouvrement de la dette de la Senelec de 55 milliards. Ce qui lui fait dire que tous ces facteurs ont affecté les résultats qui pouvaient dépasser les 2206 milliards recouvrés (recettes nettes). Les recettes brutes étant de 2288 milliards. Poursuivant, elle révèle que 53,5% de ces recettes ont été recouvrées au premier semestre 2023.
Les objectifs de recettes de la Dgid pour 2024
Poursuivant, la représentante de la Dgid annonce un objectif de recettes brutes de 2820 milliards contre un objectif en 2023 de 2362,9 milliards, soit une progression de 457,7 milliards en valeur absolue et 19,4% en valeur relative. « Concernant les comparaisons des objectifs par rapport aux réalisations de 2023, nous escomptons des résultats définitifs pour 2023 de 2345 milliards ; comparé à l’objectif de 2820 milliards de 2024, on a une progression très significative de 20,3%, soit 475,2 milliards attendus des services de la Dgid », indique la présentatrice. Ainsi, sur les 2820 milliards attendus en 2024, les 1486,7 milliards seront collectés durant le premier semestre. En outre, la Dgid s’est inscrite dans l’élargissement de l’assiette fiscale à travers une gestion optimale du renseignement, mais à travers l’amélioration du processus de recouvrement. En effet, la Dgid est décidée à renforcer la conformité fiscale pour faire en sorte d’avoir zéro défaillance.
Les recettes de la Dgd projetées 1379,4 milliards en 2024
Outre la Dgid, le commandant Abdoulaye Diouf de la Direction générale des Douanes (Dgd), qui a fait sa présentation sur le même thème, est revenu sur la réalisations des liquidations de la Dgd entre 2021 et 2023. En 2021, les réalisations étaient de 1208,7 milliards et 1382,5 milliards en 2022 soit des progressions respectives de 155,3 milliards et 173,8 milliards, soit 14% en valeur relative. Cependant en 2023, cette progression est de 44,1 milliards pour des réalisations de 1426,6 milliards, soit 3,2%. Cette faible progression pour l’année 2023 est due entre autres aux mesures fiscales de soutien au prix qui ont entraîné des renonciations de l’ordre de 106 milliards, les impayés de la Senelec et des marchés de l’Etat d’un montant total de 141,5 milliards, de la reprise des activités de raffinage de la Sar qui a entraîné un repli des importations de produits raffinés taxables au droit de douane, de la situation sécuritaire au Sénégal qui a poussé certains opérateurs à différer leurs opérations d’importations. A l’en croire, l’incertitude sur la situation sécuritaire est néfaste à la mobilisation des recettes. Revenant sur le profil des recouvrements, le commandant Diouf révèle que sur les 1081 milliards de recettes de la Dgd, 58,6% sont constitués de taxes à l’import soit 633,1 milliards ; les droits de porte représentent 368,2 milliards, soit 34,1% ; les taxes parafiscales représentent 79,7 milliards soit 7,4%. Pour 2024, les objectifs de recettes de la Dgd sont projetés à 1379,4 milliards dont 760 milliards de taxe à l’import, soit une progression de 55,1%. Les droits de porte sont projetés à 513,4 milliards soit une progression de 37,2% et 106 milliards de taxe parafiscales soit 7,7%.
M. CISS
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